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Der DramatikerMolière

BIOGRAFIE: Molière (eigentlich Jean-Baptiste Poquelin;
* vermutlich 14. Januar 1622 in Paris,  † 17. Februar 1673 ebenda)
war ein französischer SchauspielerTheaterdirektor und Dramatiker.

Alle Stücke

Le Médecin volant
(dt.: Der fliegende Arzt) (Jahr ??)

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La Jalousie du Barbouillé

(dt.:)

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1653-55 L'Étourdi ou les Contretemps

(dt:)

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Le Dépit amoureux

(dt.:)

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1659 - Les Précieuses ridicules

(dt::) Die Lächerlichen Preziösen

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1660 - Sganarelle ou le Cocu imaginaire

(dt.:)

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1661 - Dom Garcie de Navarre ou le Prince jaloux

(dt.:)

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1661 - L'École des maris

(dt.:) Die Schule der Ehemänner

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1661 - Les Fâcheux

(dt.:)

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1663 - L'École des femmes

(dt.:) Die Schule der Frauen

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1663 - La Critique de l'École des femmes

(dt.:)

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1663 - L'Impromptu de Versailles

(dt.:)

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1664 - Le Mariage forcé

(dt.:)

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1664 - La Princesse d'Élide

(dt.:)

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1669 - Le Tartuffe ou l'Imposteur

(dt.:)

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1665 - Dom Juan ou le Festin de Pierre

(dt.:)

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1665 - L'Amour médecin

(dt.:)

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1666 - Le Misanthrope

(dt.:)

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1666 - Le Médecin malgré lui

(dt.:)

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1666 - Mélicerte (Ballet des Muses)

(dt.:)

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1667 - Pastorale comique (Ballet des Muses)

(dt.:)

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1667 - Le Sicilien ou l'Amour peintre (Ballet des Muses)

(dt.:)

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1667 - Amphitryon

(dt.:)

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1668 - George Dandin ou le Mari confondu

(dt.:)

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1668 - L'Avare

(dt.:)

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1669 - Le Tartuffe ou l'Imposteur

(dt.:)

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1669 - Monsieur de Pourceaugnac

(dt.:)

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1669 - Les Amants magnifiques

(dt.:)

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1670 - Le Bourgeois gentilhomme

(dt.:)

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1671 - Psyché (tragédie-ballet)

(dt.:)

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1671 - Les Fourberies de Scapin

(dt.: Die Streiche des Scapin)

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1671 - La Comtesse d'Escarbagnas

(dt.:)

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1672 - Les Femmes savantes​

(dt.:)

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1673 - Le Malade imaginaire

(dt.:) Der eingebildet Kranke

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L'Impromptu de
Versailles

Das Impromptu von Versailles - Aufführung der Comédie Francaise von 1998
Komödie in einem Akt
Regie: Jean-Luc Boutté

Mit dem Schauspielensemble der Comédie-Française :
Yves Gasc (Brécourt); Catherine Samie (Mlle de Brie); Claude Mathieu (Mlle du Croisy); Martine Chevallier (Mlle Béjart); Catherine Sauval (Mlle du Parc); Thierry Hancisse (Molière); Anne Kessler (Mlle Molière); Jean-Pierre Michaël (La Grange); Isabelle Gardien (Mlle Hervé); Igor Tyczka (Béjart); Éric Génovèse (Du Croisy); Alexandre Pavloff (La Thorillière).

"Le dessein [de Molière] est de peindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes, et que tout les personnages qu'il représente sont des personnages en l'air [...] qu'il habille à sa fantaisie pour réjouir les spectateurs" (Brécourt, Szene IV).

L'Impromptu de Versailles ist ein schönes Beispiel für Theater im Theater: Molière ruft seine Schauspieler zu einer Probe in Versailles zusammen, die angesichts der kurzen Zeit, die ihnen bis zum Auftritt vor dem König bleibt, protestieren. In diesem Stück rechnet Molière mit seinen Konkurrenten im Hôtel de Bourgogne ab und erklärt seine Auffassung von der Komödie.

PERSONNAGES

Molière, marquis ridicule.

Brécourt, homme de qualité.

De la Grange, marquis ridicule.

Du Croisy, poète.

La Thorillière, marquis fâcheux.

Béjart, homme qui fait le nécessaire.

Mademoiselle du Parc, marquise façonnière.

Mademoiselle Béjart, prude.

Mademoiselle de Brie, sage coquette.

Mademoiselle Molière, satirique spirituelle.

Mademoiselle du Croisy, peste doucereuse.

Mademoiselle Hervé, servante précieuse.


La scène est à Versailles dans la salle de la Comédie.

 

Scène première

Molière, Brécourt, La Grange, Du Croisy, Mademoiselle du Parc, Mademoiselle de Brie, Mademoiselle Molière, Mademoiselle Hervé, Mademoiselle du Croisy

Molière

Allons donc, Messieurs et Mesdames, vous moquez-vous avec votre longueur, et ne voulez-vous pas tous venir ici ? La peste soit des gens ! Holà ho ! Monsieur
de Brécourt !

Brécourt

Quoi ?

Molière

Monsieur de la Grange !

La Grange

Qu’est-ce ?

Molière

Monsieur du Croisy !

Du Croisy

Plaît-il ?

Molière

Mademoiselle du Parc !

Mademoiselle du Parc

Hé bien ?

Molière

Mademoiselle Béjart !

Mademoiselle Béjart

Qu’y a-t-il ?

Molière

Mademoiselle de Brie !

Mademoiselle de Brie

Que veut-on ?

Molière

Mademoiselle du Croisy !

Mademoiselle du Croisy

Qu’est-ce que c’est ?

Molière

Mademoiselle Hervé !

Mademoiselle Hervé

On y va.

Molière

Je crois que je deviendrai fou avec tous ces gens-ci. Eh têtebleu ! Messieurs, me voulez-vous faire enrager aujourd’hui ?

Brécourt

Que voulez-vous qu’on fasse ? Nous ne savons pas nos rôles ; et c’est nous faire enrager vous-même, que de nous obliger à jouer de la sorte.

Molière

Ah ! les étranges animaux à conduire que des comédiens !

Mademoiselle Béjart

Eh bien, nous voilà. Que prétendez-vous faire ?

Mademoiselle du Parc

Quelle est votre pensée ?

Mademoiselle de Brie

De quoi est-il question ?

Molière

De grâce, mettons-nous ici ; et puisque nous voilà tous habillés, et que le Roi ne doit venir de deux heures, employons ce temps à répéter notre affaire et voir la manière dont il faut jouer les choses.

La Grange

Le moyen de jouer ce qu’on ne sait pas ?

Mademoiselle du Parc

Pour moi, je vous déclare que je ne me souviens pas d’un mot de mon personnage.

Mademoiselle de Brie

Je sais bien qu’il me faudra souffler le mien d’un bout à l’autre.

Mademoiselle Béjart

Et moi, je me prépare fort à tenir mon rôle à la main.

Mademoiselle Molière

Et moi aussi.

Mademoiselle Hervé

Pour moi, je n’ai pas grand’chose à dire.

Mademoiselle du Croisy

Ni moi non plus ; mais avec cela je ne répondrais pas de ne point manquer.

Du Croisy

J’en voudrais être quitte pour dix pistoles.

Brécourt

Et moi, pour vingt bons coups de fouet, je vous assure.

Molière

Vous voilà tous bien malades, d’avoir un méchant rôle à jouer, et que feriez-vous donc si vous étiez en ma place ?

Mademoiselle Béjart

Qui, vous ? Vous n’êtes pas à plaindre ; car, ayant fait la pièce, vous n’avez pas peur d’y manquer.

Molière

Et n’ai-je à craindre que le manquement de mémoire ? Ne comptez-vous pour rien l’inquiétude d’un succès qui ne regarde que moi seul ? Et pensez-vous que ce soit une petite affaire que d’exposer quelque chose de comique devant une assemblée comme celle-ci, que d’entreprendre de faire rire des personnes qui nous impriment le respect et ne rient que quand ils veulent ? Est-il auteur qui ne doive trembler lorsqu’il en vient à cette épreuve ? Et n’est-ce pas à moi de dire que je voudrais en être quitte pour toutes les choses du monde ?

Mademoiselle Béjart

Si cela vous faisait trembler, vous prendriez mieux vos précautions, et n’auriez pas entrepris en huit jours ce que vous avez fait.

Molière

Le moyen de m’en défendre, quand un roi me l’a commandé ?

Mademoiselle Béjart

Le moyen ? Une respectueuse excuse fondée sur l’impossibilité de la chose, dans le peu de temps qu’on vous donne ; et tout autre, en votre place, ménagerait mieux sa réputation, et se serait bien gardé de se commettre comme vous faites. Où en serez-vous, je vous prie, si l’affaire réussit mal ? et quel avantage pensez-vous qu’en prendront tous vos ennemis ?

Mademoiselle de Brie

En effet ; il fallait s’excuser avec respect envers le Roi, ou demander du temps davantage.

Molière

Mon Dieu, Mademoiselle, les rois n’aiment rien tant qu’une prompte obéissance, et ne se plaisent point du tout à trouver des obstacles. Les choses ne sont bonnes que dans le temps qu’ils les souhaitent ; et leur en vouloir reculer le divertissement, est en ôter pour eux toute la grâce. Ils veulent des plaisirs qui ne se fassent point attendre ; et les moins préparés leur sont toujours les plus agréables. Nous ne devons jamais nous regarder dans ce qu’ils désirent de nous : nous ne sommes que pour leur plaire ; et lorsqu’ils nous ordonnent quelque chose, c’est à nous à profiter vite de l’envie où ils sont. Il vaut mieux s’acquitter mal de ce qu’ils nous demandent, que de ne s’en acquitter pas assez tôt ; et si l’on a la honte de n’avoir pas bien réussi, on a toujours la gloire d’avoir obéi vite à leurs commandements. Mais songeons à répéter, s’il vous plaît.

Mademoiselle Béjart

Comment prétendez-vous que nous fassions, si nous ne savons pas nos rôles ?

Molière

Vous les saurez, vous dis-je ; et quand même vous ne les sauriez pas tout à fait, pouvez-vous pas y suppléer de votre esprit, puisque c’est de la prose, et que vous savez votre sujet ?

Mademoiselle Béjart

Je suis votre servante : la prose est pis encore que les vers.

Mademoiselle Molière

Voulez-vous que je vous dise ? vous deviez faire une comédie où vous auriez joué tout seul.

Molière

Taisez-vous, ma femme, vous êtes une bête.

Mademoiselle Molière

Grand merci, Monsieur mon mari. Voilà ce que c’est : le mariage change bien les gens, et vous ne m’auriez pas dit cela il y a dix-huit mois.

Molière

Taisez-vous, je vous prie.

Mademoiselle Molière

C’est une chose étrange qu’une petite cérémonie soit capable de nous ôter toutes nos belles qualités, et qu’un mari et un galant regardent la même personne avec des yeux si différents.

Molière

Que de discours !

Mademoiselle Molière

Ma foi, si je faisais une comédie, je la ferais sur ce sujet. Je justifierais les femmes de bien des choses dont on les accuse ; et je ferais craindre aux maris la différence qu’il y a de leurs manières brusques aux civilités des galants.

Molière

Ahy ! laissons cela. Il n’est pas question de causer maintenant : nous avons autre chose à faire.

Mademoiselle Béjart

Mais puisqu’on vous a commandé de travailler sur le sujet de la critique qu’on a faite contre vous, que n’avez-vous fait cette comédie des comédiens, dont vous nous avez parlé il y a longtemps ? C’était une affaire toute trouvée et qui venait fort bien à la chose, et d’autant mieux, qu’ayant entrepris de vous peindre, ils vous ouvraient l’occasion de les peindre aussi, et que cela aurait pu s’appeler leur portrait, à bien plus juste titre que tout ce qu’ils ont fait ne peut être appelé le vôtre. Car vouloir contrefaire un comédien dans un rôle comique, ce n’est pas le peindre lui-même, c’est peindre d’après lui les personnages qu’il représente, et se servir des mêmes traits et des mêmes couleurs qu’il est obligé d’employer aux différents tableaux des caractères ridicules qu’il imite d’après nature ; mais contrefaire un comédien dans des rôles sérieux, c’est le peindre par des défauts qui sont entièrement de lui, puisque ces sortes de personnages ne veulent ni les gestes, ni les tons de voix ridicules dans lesquels on le reconnaît.

Molière

Il est vrai ; mais j’ai mes raisons pour ne le pas faire, et je n’ai pas cru, entre nous, que la chose en valût la peine ; et puis il fallait plus de temps pour exécuter cette idée. Comme leurs jours de comédies sont les mêmes que les nôtres, à peine ai-je été les voir que trois ou quatre fois depuis que nous sommes à Paris ; je n’ai attrapé de leur manière de réciter que ce qui m’a d’abord sauté aux yeux, et j’aurais eu besoin de les étudier davantage pour faire des portraits bien ressemblants.

Mademoiselle du Parc

Pour moi, j’en ai reconnu quelques-uns dans votre bouche.

Mademoiselle de Brie

Je n’ai jamais ouï parler de cela.

Molière

C’est une idée qui m’avait passé une fois par la tête, et que j’ai laissée là comme une bagatelle, une badinerie, qui peut-être n’aurait point fait rire.

Mademoiselle de Brie

Dites-la-moi un peu, puisque vous l’avez dite aux autres.

Molière

Nous n’avons pas le temps maintenant.

Mademoiselle de Brie

Seulement deux mots.

Molière

J’avais songé une comédie où il y aurait eu un poète, que j’aurais représenté moi-même, qui serait venu pour offrir une pièce à une troupe de comédiens nouvellement arrivés de la campagne. — Avez-vous, aurait-il dit, des acteurs et des actrices qui soient capables de bien faire valoir un ouvrage, car ma pièce est une pièce… — Eh ! Monsieur, auraient répondu les comédiens, nous avons des hommes et des femmes qui ont été trouvés raisonnables partout où nous avons passé. — Et qui fait les rois parmi vous ? — Voilà un acteur qui s’en démêle parfois. — Qui ? ce jeune homme bien fait ? Vous moquez-vous ? Il faut un roi qui soit gros et gras comme quatre, un roi, morbleu ! qui soit entripaillé comme il faut, un roi d’une vaste circonférence, et qui puisse remplir un trône de la belle manière. La belle chose qu’un roi d’une taille galante ! Voilà déjà un grand défaut ; mais que je l’entende un peu réciter une douzaine de vers. Là-dessus le comédien aurait récité, par exemple, quelques vers du roi de Nicomède :
                    Te le dirai-je, Araspe ? Il m’a trop bien servi ;
                    Augmentant mon pouvoir…
le plus naturellement qu’il aurait été possible. Et le poète : Comment ? Vous appelez cela réciter ? C’est se railler : il faut dire les choses avec emphase. Écoutez-moi.
(Imitant Montfleury, excellent acteur de l’Hôtel de Bourgogne.)
                    Te le dirai-je, Araspe ? … Etc.
Voyez-vous cette posture ? Remarquez bien cela. Là, appuyez comme il faut le dernier vers. Voilà ce qui attire l’approbation, et fait faire le brouhaha. — Mais, Monsieur, aurait répondu le comédien, il me semble qu’un roi qui s’entretient tout seul avec son capitaine des gardes parle un peu plus humainement, et ne prend guère ce ton de démoniaque. — Vous ne savez ce que c’est. Allez-vous-en réciter comme vous faites, vous verrez si vous ferez faire aucun ah ! Voyons un peu une scène d’amant et d’amante. Là-dessus une comédienne et un comédien auraient fait une scène ensemble, qui est celle de Camille et de Curiace,
                    Iras-tu, ma chère âme, et ce funeste honneur
                    Te plaît-il aux dépens de tout notre bonheur ?
                    — Hélas ! Je vois trop bien…, etc.
Tout de même que l’autre, et le plus naturellement qu’ils auraient pu. Et le poète aussitôt : Vous vous moquez, vous ne faites rien qui vaille, et voici comme il faut réciter cela.
(Imitant Mlle Beauchâteau, comédienne de l’Hôtel de Bourgogne.)
                    Iras-tu, ma chère âme…, etc.
                    Non, je te connais mieux…, etc.
Voyez-vous comme cela est naturel et passionné ? Admirez ce visage riant qu’elle conserve dans les plus grandes afflictions. Enfin, voilà l’idée ; et il aurait parcouru de même tous les acteurs et toutes les actrices.

Mademoiselle de Brie

Je trouve cette idée assez plaisante, et j’en ai reconnu là dès le premier vers. Continuez, je vous prie.

Molière, imitant Beauchâteau, aussi comédien, dans les stances du Cid.

                    Percé jusques au fond du cœur…, etc.
Et celui-ci, le reconnaîtrez-vous bien dans Pompée de Sertorius ?
(Imitant Hauteroche, aussi comédien.)
                    L’inimitié qui règne entre les deux partis,
                    N’y rend pas de l’honneur…, etc.

Mademoiselle de Brie

Je le reconnais un peu, je pense.

Molière

Et celui-ci ?

(Imitant de Villiers, aussi comédien.)
                    Seigneur, Polybe est mort…, etc.

Mademoiselle de Brie

Oui, je sais qui c’est ; mais il y en a quelques-uns d’entre eux, je crois, que vous auriez peine à contrefaire.

Molière

Mon Dieu, il n’y en a point qu’on ne pût attraper par quelque endroit, si je les avais bien étudiés. Mais vous me faites perdre un temps qui nous est cher. Songeons à nous, de grâce, et ne nous amusons point davantage à discourir. (Parlant à de la Grange.) Vous, prenez garde à bien représenter avec moi votre rôle de marquis.

Mademoiselle Molière

Toujours des marquis !

Molière

Oui, toujours des marquis. Que diable voulez-vous qu’on prenne pour un caractère agréable de théâtre ? Le marquis aujourd’hui est le plaisant de la comédie ; et comme dans toutes les comédies anciennes on voit toujours un valet bouffon qui fait rire les auditeurs, de même, dans toutes nos pièces de maintenant, il faut toujours un marquis ridicule qui divertisse la compagnie.

Mademoiselle Béjart

Il est vrai, on ne s’en saurait passer.

Molière

Pour vous, Mademoiselle.

Mademoiselle du Parc

Mon Dieu, pour moi, je m’acquitterai fort mal de mon personnage, et je ne sais pas pourquoi vous m’avez donné ce rôle de façonnière.

Molière

Mon Dieu, Mademoiselle, voilà comme vous disiez lorsque l’on vous donna celui de La Critique de l’École des femmes ; cependant vous vous en êtes acquittée à merveille, et tout le monde est demeuré d’accord qu’on ne peut pas mieux faire que vous avez fait. Croyez-moi, celui-ci sera de même ; et vous le jouerez mieux que vous ne pensez.

Mademoiselle du Parc

Comment cela se pourrait-il faire ? car il n’y a point de personne au monde qui soit moins façonnière que moi.

Molière

Cela est vrai ; et c’est en quoi vous faites mieux voir que vous êtes excellente comédienne, de bien représenter un personnage qui est si contraire à votre humeur. Tâchez donc de bien prendre, tous, le caractère de vos rôles, et de vous figurer que vous êtes ce que vous représentez.
(à du Croisy.) Vous faites le poète, vous, et vous devez vous remplir de ce personnage, marquer cet air pédant qui se conserve parmi le commerce du beau monde, ce ton de voix sentencieux, et cette exactitude de prononciation qui appuie sur toutes les syllabes, et ne laisse échapper aucune lettre de la plus sévère orthographe.
(à Brécourt.) Pour vous, vous faites un honnête homme de cœur, comme vous avez déjà fait dans La Critique de l’École des femmes, c’est-à-dire que vous devez prendre un air posé, un ton de voix naturel, et gesticuler le moins qu’il vous sera possible.
(à de la Grange.) Pour vous, je n’ai rien à vous dire.
(à Mademoiselle Béjart.) Vous, vous représentez une de ces femmes qui, pourvu qu’elles ne fassent point l’amour, croient que tout le reste leur est permis, de ces femmes qui se retranchent toujours fièrement sur leur pruderie, regardent un chacun de haut en bas, et veulent que toutes les plus belles qualités que possèdent les autres ne soient rien en comparaison d’un misérable honneur dont personne ne se soucie. Ayez toujours ce caractère devant les yeux, pour en bien faire les grimaces.
(à Mademoiselle de Brie.) Pour vous, vous faites une de ces femmes qui pensent être les plus vertueuses personnes du monde pourvu qu’elles sauvent les apparences, de ces femmes qui croient que le péché n’est que dans le scandale, qui veulent conduire doucement les affaires qu’elles ont sur le pied d’attachement honnête, et appellent amis ce que les autres nomment galants. Entrez bien dans ce caractère.
(à Mademoiselle Molière.) Vous, vous faites le même personnage que dans La Critique, et je n’ai rien à vous dire, non plus qu’à Mademoiselle du Parc.
(à Mademoiselle du Croisy.) Pour vous, vous représentez une de ces personnes qui prêtent doucement des charités à tout le monde, de ces femmes qui donnent toujours le petit coup de langue en passant, et seraient bien fâchées d’avoir souffert qu’on eût dit du bien du prochain ; je crois que vous ne vous acquitterez pas mal de ce rôle.
(à Mademoiselle Hervé.) Et pour vous, vous êtes la soubrette de la précieuse, qui se mêle de temps en temps dans la conversation, et attrape, comme elle peut, tous les termes de sa maîtresse. Je vous dis tous vos caractères, afin que vous vous les imprimiez fortement dans l’esprit. Commençons maintenant à répéter, et voyons comme cela ira. Ah ! voici justement un fâcheux ! Il ne nous fallait plus que cela.

 

Scène 2

La Thorillière, Molière, etc.

La Thorillière

Bonjour, Monsieur Molière.

Molière

Monsieur, votre serviteur. La peste soit de l’homme !

La Thorillière

Comment vous en va ?

Molière

Fort bien, pour vous servir. (aux actrices) Mesdemoiselles, ne…

La Thorillière

Je viens d’un lieu où j’ai bien dit du bien de vous.

Molière

Je vous suis obligé. Que le diable t’emporte ! aux acteurs. Ayez un peu soin.

La Thorillière

Vous jouez une pièce nouvelle aujourd’hui ?

Molière

Oui, Monsieur. N’oubliez pas.

La Thorillière

C’est le Roi qui vous la fait faire ?

Molière

Oui, Monsieur. De grâce, songez.

La Thorillière

Comment l’appelez-vous ?

Molière

Oui, Monsieur.

La Thorillière

Je vous demande comment vous la nommez.

Molière

Ah ! ma foi, je ne sais. Il faut, s’il vous plaît, que vous…

La Thorillière

Comment serez-vous habillés ?

Molière

Comme vous voyez. Je vous prie.

La Thorillière

Quand commencerez-vous ?

Molière

Quand le Roi sera venu. Au diantre le questionneur !

La Thorillière

Quand croyez-vous qu’il vienne ?

Molière

La peste m’étouffe, Monsieur, si je le sais.

La Thorillière

Savez-vous point… ?

Molière

Tenez, Monsieur, je suis le plus ignorant homme du monde ; je ne sais rien de tout ce que vous pourrez me demander, je vous jure. J’enrage ! Ce bourreau vient, avec un air tranquille, vous faire des questions, et ne se soucie pas qu’on ait en tête d’autres affaires.

La Thorillière

Mesdemoiselles, votre serviteur.

Molière

Ah ! bon, le voilà d’un autre côté.

{{personnage|La Thorillière{{personnage|, à Mademoiselle du Croisy.
Vous voilà belle comme un petit ange. Jouez-vous toutes deux aujourd’hui ? En regardant Mademoiselle Hervé.

Mademoiselle du Croisy

Oui, Monsieur.

La Thorillière

Sans vous, la comédie ne vaudrait pas grand’chose.

Molière

Vous ne voulez pas faire en aller cet homme-là ?

Mademoiselle de Brie

Monsieur, nous avons ici quelque chose à répéter ensemble.

La Thorillière

Ah ! parbleu ! je ne veux pas vous empêcher : vous n’avez qu’à poursuivre.

Mademoiselle de Brie

Mais.

La Thorillière

Non, non, je serais fâché d’incommoder personne. Faites librement ce que vous avez à faire.

Mademoiselle de Brie

Oui, mais.

La Thorillière

Je suis homme sans cérémonie, vous dis-je, et vous pouvez répéter ce qui vous plaira.

Molière

Monsieur, ces demoiselles ont peine à vous dire qu’elles souhaiteraient fort que personne ne fût ici pendant cette répétition.

La Thorillière

Pourquoi ? il n’y a point de danger pour moi.

Molière

Monsieur, c’est une coutume qu’elles observent, et vous aurez plus de plaisir quand les choses vous surprendront.

La Thorillière

Je m’en vais donc dire que vous êtes prêts.

Molière

Point du tout, Monsieur ; ne vous hâtez pas, de grâce.

 

Scène 3

Molière, La Grange, etc.

Molière

Ah ! que le monde est plein d’impertinents ! Or sus, commençons. Figurez-vous donc premièrement que la scène est dans l’antichambre du Roi ; car c’est un lieu où il se passe tous les jours des choses assez plaisantes. Il est aisé de faire venir là toutes les personnes qu’on veut, et on peut trouver des raisons même pour y autoriser la venue des femmes que j’introduis. La comédie s’ouvre par deux marquis qui se rencontrent. Souvenez-vous bien, vous, de venir, comme je vous ai dit, là, avec cet air qu’on nomme le bel air, peignant votre perruque, et grondant une petite chanson entre vos dents. La, la, la, la, la, la. Rangez-vous donc, vous autres, car il faut du terrain à deux marquis ; et ils ne sont pas gens à tenir leur personne dans un petit espace. Allons, parlez.

La Grange

« Bonjour, Marquis. »

Molière

Mon Dieu, ce n’est point là le ton d’un marquis ; il faut le prendre un peu plus haut ; et la plupart de ces messieurs affectent une manière de parler particulière, pour se distinguer du commun : « Bonjour, Marquis. » Recommencez donc.

La Grange

« Bonjour, Marquis.

Molière

« Ah ! Marquis, ton serviteur.

La Grange

« Que fais-tu là ?

Molière

« Parbleu ! tu vois : j’attends que tous ces messieurs aient débouché la porte, pour présenter là mon visage.

La Grange

« Têtebleu ! quelle foule ! Je n’ai garde de m’y aller frotter, et j’aime mieux entrer des derniers.

Molière

« Il y a là vingt gens qui sont fort assurés de n’entrer point, et qui ne laissent pas de se presser, et d’occuper toutes les avenues de la porte.

La Grange

« Crions nos deux noms à l’huissier, afin qu’il nous appelle.

Molière

« Cela est bon pour toi ; mais pour moi, je ne veux pas être joué par Molière.

La Grange

« Je pense pourtant, Marquis, que c’est toi qu’il joue dans La Critique.

Molière

« Moi ? Je suis ton valet : c’est toi-même en propre personne.

La Grange

« Ah ! ma foi, tu es bon de m’appliquer ton personnage.

Molière

« Parbleu ! je te trouve plaisant de me donner ce qui t’appartient.

La Grange

« Ha, ha, ha, cela est drôle.

Molière

« Ha, ha, ha, cela est bouffon.

La Grange

« Quoi ! tu veux soutenir que ce n’est pas toi qu’on joue dans le marquis de La Critique ?

Molière

« Il est vrai, c’est moi. Détestable, morbleu ! détestable ! Tarte à la crème ! C’est moi, c’est moi, assurément, c’est moi.

La Grange

« Oui, parbleu ! c’est toi, tu n’as que faire de railler ; et si tu veux, nous gagerons, et verrons qui a raison des deux.

Molière

« Et que veux-tu gager encore ?

La Grange

« Je gage cent pistoles que c’est toi.

Molière

« Et moi, cent pistoles que c’est toi.

La Grange

« Cent pistoles comptant ?

Molière

« Comptant : quatre-vingt-dix pistoles sur Amyntas, et dix pistoles comptant.

La Grange

« Je le veux.

Molière

« Cela est fait.

La Grange

« Ton argent court grand risque.

Molière

« Le tien est bien aventuré.

La Grange

« à qui nous en rapporter ?

 

Scène 4

Molière, Brécourt, La Grange, Mademoiselle Molière, Mademoiselle du Parc, etc.

Molière

« Voici un homme qui nous jugera. Chevalier !

Brécourt

« Quoi ? »

Molière

Bon. Voilà l’autre qui prend le ton de marquis ! Vous ai-je pas dit que vous faites un rôle où l’on doit parler naturellement ?

Brécourt

Il est vrai.

Molière

Allons donc. « Chevalier !

Brécourt

« Quoi ?

Molière

« Juge-nous un peu sur une gageure que nous avons faite.

Brécourt

« Et quelle ?

Molière

« Nous disputons qui est le marquis de La Critique de Molière : il gage que c’est moi, et moi je gage que c’est lui.

Brécourt

« Et moi, je juge que ce n’est ni l’un ni l’autre. Vous êtes fous tous deux, de vouloir vous appliquer ces sortes de choses ; et voilà de quoi j’ouïs l’autre jour se plaindre Molière, parlant à des personnes qui le chargeaient de même chose que vous. Il disait que rien ne lui donnait du déplaisir comme d’être accusé de regarder quelqu’un dans les portraits qu’il fait ; que son dessein est de peindre les mœurs sans vouloir toucher aux personnes, et que tous les personnages qu’il représente sont des personnages en l’air, et des fantômes proprement, qu’il habille à sa fantaisie, pour réjouir les spectateurs ; qu’il serait bien fâché d’y avoir jamais marqué qui que ce soit ; et que si quelque chose était capable de le dégoûter de faire des comédies, c’était les ressemblances qu’on y voulait toujours trouver, et dont ses ennemis tâchaient malicieusement d’appuyer la pensée, pour lui rendre de mauvais offices auprès de certaines personnes à qui il n’a jamais pensé. Et en effet je trouve qu’il a raison, car pourquoi vouloir, je vous prie, appliquer tous ses gestes et toutes ses paroles, et chercher à lui faire des affaires en disant hautement : « Il joue un tel », lorsque ce sont des choses qui peuvent convenir à cent personnes ? Comme l’affaire de la comédie est de représenter en général tous les défauts des hommes, et principalement des hommes de notre siècle, il est impossible à Molière de faire aucun caractère qui ne rencontre quelqu’un dans le monde. Et s’il faut qu’on l’accuse d’avoir songé toutes les personnes ou l’on peut trouver les défauts qu’il peint, il faut sans doute qu’il ne fasse plus de comédies.

Molière

« Ma foi, Chevalier, tu veux justifier Molière, et épargner notre ami que voilà.

La Grange

« Point du tout. C’est toi qu’il épargne, et nous trouverons d’autres juges.

Molière

« Soit. Mais, dis-moi, Chevalier, crois-tu pas que ton Molière est épuisé maintenant, et qu’il ne trouvera plus de matière pour. ?

Brécourt

« Plus de matière ? Eh ! mon pauvre Marquis, nous lui en fournirons toujours assez, et nous ne prenons guère le chemin de nous rendre sages pour tout ce qu’il fait et tout ce qu’il dit."

Molière

Attendez, il faut marquer davantage tout cet endroit. écoutez-le-moi dire un peu. « Et qu’il ne trouvera plus de matière pour. – Plus de matière ? Hé ! mon pauvre Marquis, nous lui en fournirons toujours assez, et nous ne prenons guère le chemin de nous rendre sages pour tout ce qu’il fait et tout ce qu’il dit. Crois-tu qu’il ait épuisé dans ses comédies tout le ridicule des hommes ? Et, sans sortir de la cour, n’a-t-il pas encore vingt caractères de gens où il n’a point touché ? N’a-t-il pas, par exemple, ceux qui se font les plus grandes amitiés du monde, et qui, le dos tourné, font galanterie de se déchirer l’un l’autre ? N’a-t-il pas ces adulateurs à outrance, ces flatteurs insipides, qui n’assaisonnent d’aucun sel les louanges qu’ils donnent, et dont toutes les flatteries ont une douceur fade qui fait mal au cœur à ceux qui les écoutent ? N’a-t-il pas ces lâches courtisans de la faveur, ces perfides adorateurs de la fortune, qui vous encensent dans la prospérité et vous accablent dans la disgrâce ? N’a-t-il pas ceux qui sont toujours mécontents de la cour, ces suivants inutiles, ces incommodes assidus, ces gens, dis-je, qui pour services ne peuvent compter que des importunités, et qui veulent que l’on les récompense d’avoir obsédé le prince dix ans durant ? N’a-t-il pas ceux qui caressent également tout le monde, qui promènent leurs civilités à droit et à gauche, et courent à tous ceux qu’ils voient avec les mêmes embrassades et les mêmes protestations d’amitié ? » Monsieur, votre très humble serviteur. — Monsieur, je suis tout à votre service. — Tenez-moi des vôtres, mon cher. — Faites état de moi, Monsieur, comme du plus chaud de vos amis. — Monsieur, je suis ravi de vous embrasser. — Ah ! Monsieur, je ne vous voyais pas ! Faites-moi la grâce de m’employer. Soyez persuadé que je suis entièrement à vous. Vous êtes l’homme du monde que je révère le plus. Il n’y a personne que j’honore à l’égal de vous. Je vous conjure de le croire. Je vous supplie de n’en point douter. — Serviteur. — Très humble valet ». Va, va, Marquis, Molière aura toujours plus de sujets qu’il n’en voudra ; et tout ce qu’il a touché jusqu’ici n’est rien que bagatelle au prix de ce qui reste. » Voilà à peu près comme cela doit être joué.

Brécourt

C’est assez.

Molière

Poursuivez.

Brécourt

« Voici Climène et Élise."

Molière

Là-dessus vous arrivez toutes deux. (à Mademoiselle du Parc.) Prenez bien garde, vous, à vous déhancher comme il faut, et à faire bien des façons. Cela vous contraindra un peu ; mais qu’y faire ? Il faut parfois se faire violence.

Mademoiselle Molière

« Certes, Madame, je vous ai reconnue de loin, et j’ai bien vu à votre air que ce ne pouvait être une autre que vous.

Mademoiselle du Parc

« Vous voyez : je viens attendre ici la sortie d’un homme avec qui j’ai une affaire à démêler.

Mademoiselle Molière

« Et moi de même. »

Molière

Mesdames, voilà des coffres qui vous serviront de fauteuils.

Mademoiselle du Parc

« Allons, Madame, prenez place, s’il vous plaît.

Mademoiselle Molière

« Après vous, Madame. »

Molière

Bon. Après ces petites cérémonies muettes, chacun prendra place, et parlera assis, hors les marquis, qui tantôt se lèveront, et tantôt s’assoiront, suivant leur inquiétude naturelle. « Parbleu ! Chevalier, tu devrais faire prendre médecine à tes canons.

Brécourt

« Comment ?

Molière

« Ils se portent fort mal.

Brécourt

« Serviteur à la turlupinade !

Mademoiselle Molière

« Mon Dieu ! Madame, que je vous trouve le teint d’une blancheur éblouissante, et les lèvres d’un couleur de feu surprenante !

Mademoiselle du Parc

« Ah ! que dites-vous là, Madame ? ne me regardez point, je suis du dernier laid aujourd’hui.

Mademoiselle Molière

« Eh, Madame, levez un peu votre coiffe.

Mademoiselle du Parc

« Fi ! Je suis épouvantable, vous dis-je, et je me fais peur à moi-même.

Mademoiselle Molière

« Vous êtes si belle !

Mademoiselle du Parc

« Point, point.

Mademoiselle Molière

« Montrez-vous.

Mademoiselle du Parc

« Ah ! fi donc, je vous prie !

Mademoiselle Molière

« De grâce.

Mademoiselle du Parc

« Mon Dieu, non.

Mademoiselle Molière

« Si fait.

Mademoiselle du Parc

« Vous me désespérez.

Mademoiselle Molière

« Un moment.

Mademoiselle du Parc

« Ahy.

Mademoiselle Molière

« Résolument, vous vous montrerez. On ne peut point se passer de vous voir.

Mademoiselle du Parc

« Mon Dieu, que vous êtes une étrange personne ! Vous voulez furieusement ce que vous voulez.

Mademoiselle Molière

« Ah ! Madame, vous n’avez aucun désavantage à paraître au grand jour, je vous jure. Les mêchantes gens qui assuraient que vous mettiez quelque chose ! Vraiment, je les démentirai bien maintenant.

Mademoiselle du Parc

« Hélas ! je ne sais pas seulement ce qu’on appelle mettre quelque chose. Mais où vont ces dames ?

 

Scène 5

Mademoiselle de Brie, Mademoiselle du Parc, Du Croisy, Mademoiselle Hervé, Molière, Brécourt, etc.

Mademoiselle de Brie

« Vous voulez bien, Mesdames, que nous vous donnions, en passant, la plus agréable nouvelle du monde. Voilà Monsieur Lysidas, qui vient de nous avertir qu’on a fait une pièce contre Molière, que les grands comédiens vont jouer.

Molière

« Il est vrai, on me l’a voulu lire ; et c’est un nommé br. Brou. Brossaut qui l’a faite.

Du Croisy

« Monsieur, elle est affichée sous le nom de Boursaut ; mais, à vous dire le secret, bien des gens ont mis la main à cet ouvrage, et l’on en doit concevoir une assez haute attente. Comme tous les auteurs et tous les comédiens regardent Molière comme leur plus grand ennemi, nous nous sommes tous unis pour le desservir. Chacun de nous a donné un coup de pinceau à son portrait ; mais nous nous sommes bien gardés d’y mettre nos noms : il lui aurait été trop glorieux de succomber, aux yeux du monde, sous les efforts de tout le Parnasse ; et pour rendre sa défaite plus ignominieuse, nous avons voulu choisir tout exprès un auteur sans réputation.

Mademoiselle du Parc

« Pour moi, je vous avoue que j’en ai toutes les joies imaginables.

Molière

« Et moi aussi. Par la sambleu ! le railleur sera raillé ; il aura sur les doigts, ma foi !

Mademoiselle du Parc

« Cela lui apprendra à vouloir satiriser tout. Comment ? cet impertinent ne veut pas que les femmes aient de l’esprit ? Il condamne toutes nos expressions élevées, et prétend que nous parlions toujours terre à terre.

Mademoiselle de Brie

« Le langage n’est rien ; mais il censure tous nos attachements, quelque innocents qu’ils puissent être ; et de la façon qu’il en parle, c’est être criminelle que d’avoir du mérite.

Mademoiselle du Croisy

« Cela est insupportable. Il n’y a pas une femme qui puisse plus rien faire. Que ne laisse-t-il en repos nos maris, sans leur ouvrir les yeux et leur faire prendre garde à des choses dont ils ne s’avisent pas ?

Mademoiselle Béjart

« Passe pour tout cela ; mais il satirise même les femmes de bien, et ce méchant plaisant leur donne le titre d’honnêtes diablesses.

Mademoiselle Molière

« C’est un impertinent. Il faut qu’il en ait tout le soûl.

Du Croisy

« La représentation de cette comédie, Madame, aura besoin d’être appuyée, et les comédiens de l’Hôtel.

Mademoiselle du Parc

« Mon Dieu, qu’ils n’appréhendent rien. Je leur garantis le succès de leur pièce, corps pour corps.

Mademoiselle Molière

« Vous avez raison, Madame. Trop de gens sont intéressés à la trouver belle. Je vous laisse à penser si tous ceux qui se croient satirisés par Molière, ne prendront pas l’occasion de se venger de lui en applaudissant à cette comédie.

Brécourt

« Sans doute ; et pour moi je réponds de douze marquis, de six précieuses, de vingt coquettes, et de trente cocus, qui ne manqueront pas d’y battre des mains.

Mademoiselle Molière

« En effet. Pourquoi aller offenser toutes ces personnes-là, et particulièrement les cocus, qui sont les meilleurs gens du monde ?

Molière

« Par la sambleu ! on m’a dit qu’on le va dauber, lui et toutes ses comédies, de la belle manière, et que les comédiens et les auteurs, depuis le cèdre jusqu’à l’hysope, sont diablement animés contre lui.

Mademoiselle Molière

« Cela lui sied fort bien. Pourquoi fait-il de méchantes pièces que tout Paris va voir, et où il peint si bien les gens, que chacun s’y connaît ? Que ne fait-il des comédies comme celles de Monsieur Lysidas ? Il n’aurait personne contre lui et tous les auteurs en diraient du bien. Il est vrai que de semblables comédies n’ont pas ce grand concours de monde ; mais, en revanche, elles sont toujours bien écrites, personne n’écrit contre elles, et tous ceux qui les voient meurent d’envie de les trouver belles.

Du Croisy

« Il est vrai que j’ai l’avantage de ne me point faire d’ennemis, et que tous mes ouvrages ont l’approbation des savants.

Mademoiselle Molière

« Vous faites bien d’être content de vous. Cela vaut mieux que tous les applaudissements du public, et que tout l’argent qu’on saurait gagner aux pièces de Molière. Que vous importe qu’il vienne du monde à vos comédies, pourvu qu’elles soient approuvées par messieurs vos confrères ?

La Grange

« Mais quand jouera-t-on Le Portrait du peintre ?

Du Croisy

« Je ne sais ; mais je me prépare fort à paraître des premiers sur les rangs, pour crier : « Voilà qui est beau ! »

Molière

« Et moi de même, parbleu !

La Grange

« Et moi aussi, Dieu me sauve !

Mademoiselle du Parc

« Pour moi, j’y payerai de ma personne comme il faut ; et je réponds d’une bravoure d’approbation, qui mettra en déroute tous les jugements ennemis. C’est bien la moindre chose que nous devions faire, que d’épauler de nos louanges le vengeur de nos intérêts.

Mademoiselle Molière

« C’est fort bien dit.

Mademoiselle de Brie

« Et ce qu’il nous faut faire toutes.

Mademoiselle Béjart

« Assurément.

Mademoiselle du Croisy

« Sans doute.

Mademoiselle Hervé

« Point de quartier à ce contrefaiseur de gens.

Molière

« Ma foi, Chevalier, mon ami, il faudra que ton Molière se cache.

Brécourt

« Qui, lui ? Je te promets, Marquis, qu’il fait dessein d’aller, sur le théâtre, rire avec tous les autres du portrait qu’on a fait de lui.

Molière

« Parbleu ! ce sera donc du bout des dents qu’il y rira.

Brécourt

« Va, va, peut-être qu’il y trouvera plus de sujets de rire que tu ne penses. On m’a montré la pièce ; et comme tout ce qu’il y a d’agréable sont effectivement les idées qui ont été prises de Molière, la joie que cela pourra donner n’aura pas lieu de lui déplaire, sans doute ; car, pour l’endroit où on s’efforce de le noircir, je suis le plus trompé du monde, si cela est approuvé de personne ; et quant à tous les gens qu’ils ont tâché d’animer contre lui, sur ce qu’il fait, dit-on, des portraits trop ressemblants, outre que cela est de fort mauvaise grâce, je ne vois rien de plus ridicule et de plus mal repris ; et je n’avais pas cru jusqu’ici que ce fût un sujet de blâme pour un comédien, que de peindre trop bien les hommes.

La Grange

« Les comédiens m’ont dit qu’ils l’attendaient sur la réponse, et que.

Brécourt

« Sur la réponse ? Ma foi, je le trouverais un grand fou, s’il se mettait en peine de répondre à leurs invectives. Tout le monde sait assez de quel motif elles peuvent partir ; et la meilleure réponse qu’il leur puisse faire, c’est une comédie qui réussisse comme toutes ses autres. Voilà le vrai moyen de se venger d’eux comme il faut ; et de l’humeur dont je les connais, je suis fort assuré qu’une pièce nouvelle qui leur enlèvera le monde, les fâchera bien plus que toutes les satires qu’on pourrait faire de leurs personnes.

Molière

« Mais, Chevalier. »

Mademoiselle Béjart

Souffrez que j’interrompe pour un peu la répétition. Voulez-vous que je vous die ? Si j’avais été en votre place, j’aurais poussé les choses autrement. Tout le monde attend de vous une réponse vigoureuse ; et après la manière dont on m’a dit que vous étiez traité dans cette comédie, vous étiez en droit de tout dire contre les comédiens, et vous deviez n’en épargner aucun.

Molière

J’enrage de vous ouïr parler de la sorte ; et voilà votre manie, à vous autres femmes. Vous voudriez que je prisse feu d’abord contre eux, et qu’à leur exemple j’allasse éclater promptement en invectives et en injures. Le bel honneur que j’en pourrais tirer, et le grand dépit que je leur ferais ! Ne se sont-ils pas préparés de bonne volonté à ces sortes de choses ? Et lorsqu’ils ont délibéré s’ils joueraient Le Portrait du peintre, sur la crainte d’une riposte, quelques-uns d’entre eux n’ont-ils pas répondu : « Qu’il nous rende toutes les injures qu’il voudra, pourvu que nous gagnions de l’argent ? » N’est-ce pas là la marque d’une âme fort sensible à la honte ? Et ne me vengerais-je pas bien d’eux en leur donnant ce qu’ils veulent bien recevoir ?

Mademoiselle de Brie

Ils se sont fort plaints, toutefois, de trois ou quatre mots que vous avez dits d’eux dans La Critique et dans vos Précieuses.

Molière

Il est vrai, ces trois ou quatre mots sont fort offensants, et ils ont grande raison de les citer. Allez, allez, ce n’est pas cela. Le plus grand mal que je leur aie fait, c’est que j’ai eu le bonheur de plaire un peu plus qu’ils n’auraient voulu ; et tout leur procédé, depuis que nous sommes venus à Paris, a trop marqué ce qui les touche. Mais laissons-les faire tant qu’ils voudront ; toutes leurs entreprises ne doivent point m’inquiéter. Ils critiquent mes pièces : tant mieux ; et Dieu me garde d’en faire jamais qui leur plaise ! Ce serait une mauvaise affaire pour moi.

Mademoiselle de Brie

Il n’y a pas grand plaisir pourtant à voir déchirer ses ouvrages.

Molière

Et qu’est-ce que cela me fait ? N’ai-je pas obtenu de ma comédie tout ce que j’en voulais obtenir, puisqu’elle a eu le bonheur d’agréer aux augustes personnes à qui particulièrement je m’efforce de plaire ? N’ai-je pas lieu d’être satisfait de sa destinée, et toutes leurs censures ne viennent-elles pas trop tard ? Est-ce moi, je vous prie, que cela regarde maintenant ? Et lorsqu’on attaque une pièce qui a eu du succès, n’est-ce pas attaquer plutôt le jugement de ceux qui l’ont approuvée, que l’art de celui qui l’a faite ?

Mademoiselle de Brie

Ma foi, j’aurais joué ce petit Monsieur l’auteur, qui se mêle d’écrire contre des gens qui ne songent pas à lui.

Molière

Vous êtes folle. Le beau sujet à divertir la cour que Monsieur Boursaut ! Je voudrais bien savoir de quelle façon on pourrait l’ajuster pour le rendre plaisant, et si, quand on le bernerait sur un théâtre, il serait assez heureux pour faire rire le monde. Ce lui serait trop d’honneur que d’être joué devant une auguste assemblée : il ne demanderait pas mieux : et il m’attaque de gaieté de cœur, pour se faire connaître de quelque façon que ce soit. C’est un homme qui n’a rien à perdre, et les comédiens ne me l’ont déchaîné que pour m’engager à une sotte guerre, et me détourner, par cet artifice, des autres ouvrages que j’ai à faire ; et cependant, vous êtes assez simples pour donner toutes dans ce panneau. Mais enfin j’en ferai ma déclaration publiquement. Je ne prétends faire aucune réponse à toutes leurs critiques et leurs contre-critiques. Qu’ils disent tous les maux du monde de mes pièces, j’en suis d’accord. Qu’ils s’en saisissent après nous, qu’ils les retournent comme un habit pour les mettre sur leur théâtre, et tâchent à profiter de quelque agrément qu’on y trouve, et d’un peu de bonheur que j’ai, j’y consens : ils en ont besoin, et je serai bien aise de contribuer à les faire subsister, pourvu qu’ils se contentent de ce que je puis leur accorder avec bienséance. La courtoisie doit avoir des bornes ; et il y a des choses qui ne font rire ni les spectateurs, ni celui dont on parle. Je leur abandonne de bon cœur mes ouvrages, ma figure, mes gestes, mes paroles, mon ton de voix, et ma façon de réciter, pour en faire et dire tout ce qu’il leur plaira, s’ils en peuvent tirer quelque avantage : je ne m’oppose point à toutes ces choses, et je serai ravi que cela puisse réjouir le monde. Mais en leur abandonnant tout cela, ils me doivent faire la grâce de me laisser le reste et de ne point toucher à des matières de la nature de celles sur lesquelles on m’a dit qu’ils m’attaquaient dans leurs comédies. C’est de quoi je prierai civilement cet honnête Monsieur qui se mêle d’écrire pour eux, et voilà toute la réponse qu’ils auront de moi.

Mademoiselle Béjart

Mais enfin.

Molière

Mais enfin, vous me feriez devenir fou. Ne parlons point de cela davantage ; nous nous amusons à faire des discours, au lieu de répéter notre comédie. Où en étions-nous ? Je ne m’en souviens plus.

Mademoiselle de Brie

Vous en étiez à l’endroit.

Molière

Mon Dieu ! j’entends du bruit : c’est le Roi qui arrive assurément ; et je vois bien que nous n’aurons pas le temps de passer outre. Voilà ce que c’est de s’amuser. Oh bien ! faites donc pour le reste du mieux qu’il vous sera possible.

Mademoiselle Béjart

Par ma foi, la frayeur me prend, et je ne saurais aller jouer mon rôle, si je ne le répète tout entier.

Molière

Comment, vous ne sauriez aller jouer votre rôle ?

Mademoiselle Béjart

Non.

Mademoiselle du Parc

Ni moi le mien.

Mademoiselle de Brie

Ni moi non plus.

Mademoiselle Molière

Ni moi.

Mademoiselle Hervé

Ni moi.

Mademoiselle du Croisy

Ni moi.

Molière

Que pensez-vous donc faire ? Vous moquez-vous toutes de moi ?

 

Scène 6

Béjart, Molière, Mademoiselle du Parc, etc.

Béjart

Messieurs, je viens vous avertir que le Roi est venu, et qu’il attend que vous commenciez.

Molière

Ah ! Monsieur, vous me voyez dans la plus grande peine du monde, je suis désespéré à l’heure que je vous parle ! Voici des femmes qui s’effrayent et qui disent qu’il leur faut répéter leurs rôles avant que d’aller commencer. Nous demandons, de grâce, encore un moment. Le Roi a de la bonté, et il sait bien que la chose a été précipitée. Eh ! de grâce, tâchez de vous remettre, prenez courage, je vous prie.

Mademoiselle du Parc

Vous devez vous aller excuser.

Molière

Comment m’excuser ?

 

Scène 7

Molière, Mademoiselle Béjart, un nécessaire etc.

Un nécessaire

Messieurs, commencez donc.

Molière

Tout à l’heure, Monsieur. Je crois que je perdrai l’esprit de cette affaire-ci, et…

 

Scène 8

Molière, Mademoiselle Béjart, un autre nécessaire, etc.

Autre nécessaire

Messieurs, commencez donc.

Molière

Dans un moment, Monsieur. Et quoi donc ? voulez-vous que j’aie l’affront. ?

 

Scène 9

Molière, Mademoiselle Béjart, un autre nécessaire, etc.

Autre nécessaire

Messieurs, commencez donc.

Molière

Oui, Monsieur, nous y allons. Eh ! que de gens se font de fête, et viennent dire : « Commencez donc », à qui le Roi ne l’a pas commandé !

Scène 10

Molière, Mademoiselle Béjart, un autre nécessaire, etc.

Autre nécessaire

Messieurs, commencez donc.

Molière

Voilà qui est fait, Monsieur. Quoi donc ? recevrai-je la confusion. ?

 

Scène 11

Béjart, Molière, etc.

Molière

Monsieur, vous venez pour nous dire de commencer, mais.

Béjart

Non, Messieurs, je viens pour vous dire qu’on a dit au Roi l’embarras où vous vous trouviez, et que, par une bonté toute particulière, il remet votre nouvelle comédie à une autre fois, et se contente, pour aujourd’hui, de la première que vous pourrez donner.

Molière

Ah ! Monsieur, vous me redonnez la vie ! Le Roi nous fait la plus grande grâce du monde de nous donner du temps pour ce qu’il avait souhaité, et nous allons tous le remercier des extrêmes bontés qu’il nous fait paraître.

 

 

 

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Molière , ein lächerlicher Marquis.

Brécourt , ein Mann von Qualität.

De la Grange , ein lächerlicher Marquis.

Du Croisy , Dichter.

La Thorillière , ein lästiger Marquis.

Béjart , ein Mann, der tut, was nötig ist.

Mademoiselle du Parc , Modedesignerin.

Mademoiselle Béjart , eine Prüde.

Mademoiselle de Brie , eine weise Kokette.

Mademoiselle Molière , eine witzige Satirikerin.

Mademoiselle du Croisy , eine süße Plage.

Mademoiselle Hervé , eine kostbare Dienerin.


Die Szene ist in Versailles im Salle de la Comédie.
 

 

Erste Szene

Molière, Brécourt, La Grange, Du Croisy, Mademoiselle du Parc, Mademoiselle de Brie, Mademoiselle Molière, Mademoiselle Hervé, Mademoiselle du Croisy

Moliere

Also kommen Sie, kommen Sie, meine Herren und Damen, Sie quälen uns mit ihrer Langsam-keit, und sind immer noch nicht alle hier bei uns? Die Pest über die Menschen! Holla ho! Monsieur de Brécourt!

Brecourt

Was ?

Moliere

Herr de la Grange!

La Grange

Wer ist es ?

Moliere

Herr du Croisy!

Du Croisy

Vergnügen ?

Moliere

Fräulein du Parc!

Fräulein du Parc

Wie bitte?

Moliere

Fräulein Bejart!

Fräulein Bejart

Was gibt's denn ?

Moliere

Fräulein de Brie!

Fräulein de Brie

Was wollen wir?

Moliere

Fräulein du Croisy!

Fräulein du Croisy

Was wird denn das ?

Moliere

Fräulein Herve!

Fräulein Herve

Wann geht's denn los?

Moliere

Ich glaube, ich werde noch verrückt mit all diesen Leuten. Zum Teufel nochmal, meine Herren, wollen Sie mich heute völlig verärgern?

Brecourt

Was sollen wir denn tun? Wir kennen doch unsere Rollen noch nicht; eher sind wir in Gefahr verrückt zu werden, wenn Sie uns zwingen wollen, auf diese Art vorzugehen..

Moliere

Ah! Mit was für einer seltsamen Art Tiere hat man es zu tun, wenn man diese Comediens anführen will!

Fräulein Bejart

Na gut, da sind wir ja nun. Was sollen wir denn machen?

Fräulein du Parc

Was haben Sie sich gedacht?

Fräulein de Brie

Worum geht es?

Moliere

Bitte setzen wir uns hier hin; und da wir alle angezogen sind und der König erst um zwei Uhr kommen soll, wollen wir diese Zeit nutzen, um unser Geschäft zu proben und zu sehen, wie die Dinge ablaufen sollten.

Scheune

Der Wegzu spielen, was wir nicht wissen?

Fräulein des Parks

Was mich betrifft, erkläre ich Ihnen, dass ich mich an kein Wort meines Charakters erinnere.

Fräulein de Brie

Ich weiß sehr wohl, dass ich meine von einem Ende zum anderen blasen muss.

Fräulein Bejart

Und ich bereite mich hart darauf vor, meine Rolle in der Hand zu halten.

Fräulein Moliere

Und ich auch.

Frau Herve

Für mich habe ich nicht viel zu sagen.

Fräulein du Croisy

Ich auch nicht; aber damit würde ich nicht antworten um es nicht zu verpassen.

Du Croisy

Ich möchte mit zehn Pistolen abhauen.

Brecourt

Und ich, für zwanzig gute Hiebe, das versichere ich Ihnen.

Moliere

Hier seid ihr alle sehr krank, eine schlechte Rolle zu spielen, und was würdet ihr an meiner Stelle tun?

Fräulein Bejart

Das du ? Du bist nicht zu bemitleiden; denn nachdem Sie das Spiel gemacht haben, haben Sie keine Angst, etwas zu verpassen.

Moliere

Und muss ich nur den Speichermangel befürchten? Zählst du nicht die Angst vor einem Erfolg, der nur mich betrifft, für nichts? Und halten Sie es für eine Kleinigkeit, vor einer solchen Versammlung etwas Komisches zu zeigen, sich zu verpflichten, Leute zum Lachen zu bringen, die uns mit Respekt beeindrucken und nur lachen, wenn sie wollen? Gibt es einen Autor, der vor dieser Tortur nicht zittern sollte? Und liegt es nicht an mir zu sagen, dass ich mit allen Dingen der Welt davonkommen möchte?

Fräulein Bejart

Wenn es dich zum Zittern gebracht hat, triffst du besser deine Vorkehrungen,und hätte nicht in acht Tagen unternommen, was du getan hast.

Moliere

Die Mittel, mich dagegen zu wehren, wenn ein König es mir befohlen hat?

Fräulein Bejart

Der Weg ? Eine respektvolle Entschuldigung, die auf der Unmöglichkeit der Sache basiert, in der kurzen Zeit, die wir Ihnen geben; und jeder andere an deiner Stelle würde seinen Ruf besser schützen und sich gut hüten, sich nicht so zu verpflichten, wie du es tust. Wo wirst du sein, ich bitte dich, wenn die Sache schief geht? und welchen Vorteil, glauben Sie, werden all Ihre Feinde davon profitieren?

Fräulein de Brie

In Kraft ; Sie mussten sich respektvoll beim König entschuldigen oder um mehr Zeit bitten.

Moliere

Mein Gott, Mademoiselle, Könige lieben nichts so sehr wie schnellen Gehorsam und haben überhaupt kein Vergnügen daran, Hindernisse zu finden. Die Dinge sind nur so lange gut, wie sie es wollen; und sich darüber zu ärgern, dass sie die Unterhaltung verzögern, bedeutet, sie all ihrer Anmut zu berauben. Sie wollen Vergnügen, die nicht lange auf sich warten lassen; und die am wenigsten vorbereiteten sind ihnen immer am angenehmsten. Wir dürfen uns niemals in dem sehen, was sie von uns wollen: wir sollen ihnen nur gefallen; und wenn sie uns etwas bestellen, liegt es an uns, den Wunsch dort, wo sie sind, schnell auszunutzen. Es ist besser, schlecht zu tun, was sie von uns verlangen, als es nicht früh genug zu tun; und wenn wir uns schämen, dass wir es nicht gut gemacht haben, haben wir immer den Ruhm, ihren Befehlen schnell gehorcht zu haben. Aber erinnern wir uns daran, zu wiederholen,

Fräulein Bejart

Wie tun Sie so, als würden wir es tun, wenn wir unsere Rollen nicht kennen?

Moliere

Sie werden sie kennen, sage ich Ihnen; und selbst wenn du sie nicht ganz kennst, kannst du sie nicht mit deinem Verstand nachholen, da es Prosa ist und du dein Fach kennst?

Fräulein Bejart

Ich bin dein Diener: Prosa ist noch schlimmer als Verse.

Fräulein Moliere

Willst du dass ich es dir sage? Sie mussten eine Komödie machen, in der Sie alleine gespielt hätten.

Moliere

Halt die Klappe, meine Frau, du bist ein Tier.

Fräulein Moliere

Vielen Dank, mein Mann. Das ist es: Die Ehe verändert die Menschen, und das hätten Sie mir vor anderthalb Jahren nicht gesagt.

Moliere

Halt die Klappe, bitte.

Fräulein Moliere

Es ist seltsam, dass eine kleine Zeremonie all unsere guten Eigenschaften wegnehmen kann und dass ein Ehemann und ein Liebhaber dieselbe Person mit so unterschiedlichen Augen betrachten.

Moliere

Was für Reden!

Fräulein Moliere

Nun, wenn ich eine Komödie machen würde, würde ich es zu diesem Thema machen. Ich würde Frauen vieler Dinge rechtfertigen, die ihnen vorgeworfen werden; und ich würde Ehemänner den Unterschied zwischen ihren schroffen Manieren und der Höflichkeit von Verehrern fürchten lassen.

Moliere

Ah! lassen wir das. Von Reden ist jetzt keine Rede, wir haben anderes zu tun.

Fräulein Bejart

Aber da Sie beauftragt wurden, das Thema der gegen Sie erhobenen Kritik zu bearbeiten, warum haben Sie nicht diese Comedy-Komödie gemacht, von der Sie uns vor langer Zeit erzählt haben? Es war ein Geschäft von der Stange, und das kam der Sache sehr entgegen, und um so mehr, als sie sich verpflichteten, dich zu malen, dir die Gelegenheit eröffneten, sie auch zu malen, und dass es ihr Porträt hätte heißen können , viel gerechter als alles, was sie getan haben, kann als dein bezeichnet werden.Denn einen Schauspieler in einer komischen Rolle verkörpern zu wollen, bedeutet nicht, ihn selbst zu malen, sondern die Figuren zu malen, die er seiner Meinung nach darstellt, und dieselben Züge und dieselben Farben zu verwenden, wie er es ist, verpflichtet, in den verschiedenen Bildern lächerliche Figuren zu verwenden, die er ahmt die Natur nach; aber einen Schauspieler in ernsten Rollen nachzuahmen heißt, ihn mit Fehlern zu malen, die ganz seine eigenen sind, da solchen Charakteren weder die Gebärden noch die lächerlichen Stimmlagen fehlen, an denen man ihn erkennt.

Moliere

Es ist wahr ; aber ich habe meine Gründe, es nicht zu tun, und ich dachte unter uns, dass es die Mühe nicht wert war; und dann brauchte es mehr Zeit, um diese Idee umzusetzen. Da ihre Comedy-Tage die gleichen sind wie unsere, habe ich sie, seit wir in Paris sind, kaum mehr als drei- oder viermal gesehen; Ich habe in ihrer Art zu rezitieren nur das mitbekommen, was mir zuerst aufgefallen ist, und ich hätte sie mehr studieren müssen, um sehr ähnliche Porträts zu machen.

Fräulein des Parks

Was mich betrifft, ich habe einige von ihnen in deinem Mund wiedererkannt.

Fräulein de Brie

Davon habe ich noch nie gehört.

Moliere

Es ist eine Idee, die mir einmal durch den Kopf gegangen war und die ich als eine Kleinigkeit, ein Geplänkel stehen ließ, das vielleicht niemanden zum Lachen gebracht hätte.

Fräulein de Brie

Erzählen Sie mir ein wenig, da Sie es den anderen erzählt haben.

Moliere

Wir haben jetzt keine Zeit.

Fräulein de Brie

Nur zwei Worte.

Moliere

Ich hatte an eine Komödie gedacht, wo es einen Dichter gegeben hätte, den ich selbst dargestellt hätte, der gekommen wäre, um einen anzubietenvor einer Truppe von Comedians spielen, die neu vom Land angekommen sind. - Haben Sie , hätte er gesagt, Schauspieler und Schauspielerinnen, die in der Lage sind, ein Werk gut zu vertreten, weil mein Stück ein Stück ist ... - Hey! Sir, die Schauspieler hätten geantwortet,Wir haben Männer und Frauen, die überall, wo wir vorbeigekommen sind, für vernünftig befunden wurden. "Und wer macht die Könige unter euch?" „Hier ist ein Schauspieler, der manchmal Probleme hat. - Wer ? Dieser gut gemachte junge Mann? Machst du Witze? Wir brauchen einen König, der so groß und dick wie vier ist, einen König, morbleu! der gut verstrickt ist, ein König von großem Umfang, und der auf schöne Weise einen Thron füllen kann. Was für ein hübsches Ding, ein König von galanter Statur! Das ist schon ein großer Mangel; aber lassen Sie mich hören, wie er ein Dutzend Verse ein wenig rezitiert. Daraufhin hätte der Schauspieler zum Beispiel einige Verse des Königs von Nikomedes rezitiert:
                    Te le dirai je, Araspe? Es hat mir zu gute Dienste geleistet;
                    Meine Kraft steigern…
so natürlich wie möglich. Und der Dichter:Wie ? Das nennst du rezitieren? Es ist spöttisch: Man muss Dinge mit Nachdruck sagen. Hör mir zu.
( Ich imitiere Montfleury, einen ausgezeichneten Schauspieler im Hotel de Bourgogne. )
                    Soll ich es dir sagen, Araspe? … Etc.
Siehst du diese Pose? Beachte das. Drücken Sie dort, wie es der letzte Vers sein sollte. Das ist es, was die Zustimmung und den Trubel bekommt. „ Aber, Monsieur“, hätte der Schauspieler geantwortet, „mir scheint, dass ein König, der sich allein mit seinem Hauptmann der Garde unterhält, etwas menschlicher spricht und kaum diesen dämonischen Ton anschlägt. „Du weißt nicht, was es ist. Geh und rezitiere, wie du es tust, dusehen, ob Sie irgendwelche ah tun werden! Werfen wir einen Blick auf eine Liebes- und Liebesszene. Daraufhin hätten eine Schauspielerin und ein Schauspieler zusammen eine Szene gemacht, die die von Camille und Curiace ist. Gehst
                    du, meine liebe Seele, und freut dich diese fatale Ehre
                    auf Kosten all unseres Glücks?
                    - Ach! Ich sehe zu gut … usw.
Genau wie die anderen und so selbstverständlich wie möglich. Und der Dichter sofort: Du machst Spaß, du tust nichts Sinnvolles, und so rezitiert man das.
( Nachahmung von Mlle Beauchâteau, Schauspielerin im Hôtel de Bourgogne. )
                    Wirst du gehen, meine liebe Seele … usw.?
                    Nein, ich kenne dich besser … usw.
Siehst du, wie natürlich und leidenschaftlich das ist? Bewundere dieses lachende Gesicht, das sie in den größten Trübsalen bewahrt. Schließlich ist hier die Idee; und er wäre alle Schauspieler und Schauspielerinnen auf die gleiche Weise durchgegangen.

Fräulein de Brie

Diese Vorstellung finde ich ganz angenehm, und ich habe sie von der ersten Zeile an erkannt. Bitte fahre fort.

Molière , der Beauchâteau, ebenfalls Schauspieler, in den Strophen von Le Cid imitiert.

                    Durchbohrt bis zum Grund des Herzens … usw.
Und diesen, werden Sie ihn in Pompeius von Sertorius gut erkennen?
( Nachahmung von Hauteroche, auch Schauspieler. )
                    Die Feindschaft, die zwischen den beiden Parteien herrscht,
                    gibt ihr keine Ehre … usw.

Fräulein de Brie

Ich erkenne ihn ein wenig, glaube ich.

Moliere

Und das hier ?

( Nachahmung von de Villiers, auch ein Schauspieler. )
                    Herr, Polybus ist tot ... usw.

Fräulein de Brie

Ja, ich weiß, wer es ist; aber ich glaube, es gibt ein paar von ihnen, die Sie schwer fälschen könnten.

Moliere

Mein Gott, es gibt keine, die nicht irgendwo eingefangen werden könnten, wenn ich sie gut studiert hätte. Aber Sie verschwenden meine Zeit, die uns teuer ist. Denken wir bitte an uns selbst und vergnügen uns nicht mehr mit Diskursen. ( Im Gespräch mit de la Grange. ) Sie bemühen sich, Ihre Rolle als Marquis mir gegenüber gut darzustellen.

Fräulein Moliere

Immer Markgrafen!

Moliere

Ja, immer Marquisen. Was zum Teufel sollen die Leute für eine angenehme Theaterfigur halten? Der Marquis ist heute der Joker der Komödie; und wie in allen alten Komödien sehen wir immer einen blöden Kammerdiener, der die Zuhörer zum Lachen bringt, so brauchen wir in allen unseren modernen Stücken immer einen lächerlichen Marquis, der die Gesellschaft unterhält.

Fräulein Bejart

Es ist wahr, wir können nicht darauf verzichten.

Moliere

Für Sie, Fräulein.

Fräulein des Parks

Mein Gott, für mich werde ich mich sehr schlecht mit meinem Charakter abfinden, und ich weiß nicht, warum Sie mir diese Rolle in gewisser Weise gegeben haben.

Moliere

Mein Gott, Mademoiselle, das haben Sie gesagt, als man Ihnen den für La Critique de l'Ecole des femmes gegeben hat  ; aber du hast dich wunderbar freigesprochen, und allesdie Welt ist sich darüber einig, dass wir es nicht besser machen können als Sie. Glauben Sie mir, dieser wird derselbe sein; und du wirst es besser spielen, als du denkst.

Fräulein des Parks

Wie konnte das sein? denn es gibt niemanden auf der Welt, der weniger modisch ist als ich.

Moliere

Das ist wahr ; und darin zeigen Sie besser, dass Sie eine ausgezeichnete Schauspielerin sind, um eine Figur gut darzustellen, die so gegen Ihre Stimmung ist. Versuchen Sie also, den Charakter Ihrer Rollen gut zu erfassen, und stellen Sie sich vor, dass Sie das sind, was Sie repräsentieren.
( zu du Croisy. ) Du spielst den Dichter, du, und du musst dich mit diesem Charakter füllen, diese pedantische Luft kennzeichnen, die sich im Handel der schönen Welt bewahrt, diesen Ton aller Silben, und keinen Buchstaben verfehlen der strengsten Rechtschreibung.
( in Brecourt.) Für Sie geben Sie einen ehrlichen Mann ab, wie Sie es bereits in der Kritik der Schule für Frauen getan haben, das heißt, Sie müssen eine ruhige Haltung einnehmen, einen natürlichen Tonfall und so wenig wie möglich gestikulieren .
( zu de la Grange ) Was Sie betrifft, ich habe Ihnen nichts zu sagen.
( zu Mademoiselle Béjart. ) Sie, Sie stellen eine dieser Frauen dar, die glauben, dass ihnen alles andere erlaubt ist, solange sie nicht lieben, diese Frauen, die immer stolz auf ihre Prüderie sind, die jeden von oben bis unten anschauen unten, und wollen, dass all die besten Qualitäten, die die anderen besitzen, nichts im Vergleich zu einer jämmerlichen Ehre sind, die niemanden interessiert. Habe immer diesen Charaktervor den Augen, um gute Gesichter zu machen.
( zu Mademoiselle de Brie. ) Sie gehören für Sie zu den Frauen, die sich für die tugendhaftesten Menschen der Welt halten, solange sie den Schein wahren, zu den Frauen, die glauben, Sünde sei nur ein Skandal, die es wollen Führen Sie ihre Geschäfte sanft auf der Grundlage ehrlicher Zuneigung und nennen Sie Freunde, was andere galant nennen. Treten Sie gut in diesen Charakter ein.
( zu Mademoiselle Molière. ) Sie spielen dieselbe Rolle wie in La Critique , und ich habe Ihnen nichts zu sagen, ebensowenig wie Mademoiselle du Parc.
( an Mademoiselle du Croisy.) Für Sie sind Sie einer jener Menschen, die allen Menschen sanfte Nächstenliebe schenken, jener Frauen, die im Vorübergehen immer ein wenig mit der Zunge lecken und es sehr bedauern würden, wenn jemand etwas Gutes über sie sagen würde .nächste ; Ich glaube, dass Sie diesen Teil nicht schlecht machen werden.
( zu Mademoiselle Hervé. ) Und für Sie sind Sie die Zofe der Kostbarkeit, die sich von Zeit zu Zeit ins Gespräch einmischt und, so gut sie kann, alle Bedingungen ihrer Herrin aufschnappt. Ich erzähle dir alle deine Charaktere, damit du sie dir stark einprägst. Fangen wir jetzt an zu proben und sehen, wie es läuft. Ah! hier ist nur ein unglückliches! Das haben wir einfach gebraucht.

 

Szene 2

La Thorillière, Molière usw.

La Thorilliere

Hallo, Herr Molière.

Moliere

Herr, Ihr Diener. Die Pest sei des Menschen!

La Thorilliere

Wie geht es dir?

Moliere

Sehr gut, um Ihnen zu dienen. (zu den Schauspielerinnen) Meine Damen, nicht …

La Thorilliere

Ich komme von einem Ort, wo ich gut von dir gesprochen habe.

Moliere

Ich bin Ihnen verpflichtet. Der Teufel holt dich! zu den Schauspielern. Haben Sie ein wenig Sorgfalt.

La Thorilliere

Spielen Sie heute ein neues Stück?

Moliere

Jawohl. Nicht vergessen.

La Thorilliere

Ist es der König, der dich dazu zwingt?

Moliere

Jawohl. Bitte denken Sie darüber nach.

La Thorilliere

Wie nennt man es?

Moliere

Jawohl.

La Thorilliere

Ich frage Sie, wie Sie es nennen.

Moliere

Ah! Glauben, ich weiß es nicht. Bitte, Sie müssen …

La Thorilliere

Wie wirst du gekleidet sein?

Moliere

Wie du siehst. Bitte.

La Thorilliere

Wann fängst du an?

Moliere

Wenn der König kommt. Zum Teufel mit dem Fragesteller!

La Thorilliere

Wann denkst du kommt er?

Moliere

Die Pest erstickt mich, Sir, wenn ich das weiß.

La Thorilliere

Wissen Sie…?

Moliere

Halt, Herr,Ich bin der unwissendste Mensch der Welt; Ich weiß nichts, was Sie mich fragen können, ich schwöre es Ihnen. Ich bin sauer! Dieser Henker kommt mit ruhiger Miene, um Ihnen Fragen zu stellen, und kümmert sich nicht darum, dass wir andere Dinge im Sinn haben.

La Thorilliere

Meine Damen, Ihr Diener.

Moliere

Ah! Nun, hier ist es von einer anderen Seite.

{{Charakter|La Thorillière{{Charakter|, an Mademoiselle du Croisy.
Du bist schön wie ein kleiner Engel. Spielt ihr beide heute? Blick auf Mademoiselle Hervé.

Fräulein du Croisy

Jawohl.

La Thorilliere

Ohne Sie wäre Comedy nicht viel wert.

Moliere

Sie wollen diesen Mann nicht wegschicken?

Fräulein de Brie

Sir, wir haben hier etwas gemeinsam zu wiederholen.

La Thorilliere

Ah! parbleu! Ich will dich nicht aufhalten: Mach einfach weiter.

Fräulein de Brie

Aber.

La Thorilliere

Nein, nein, es würde mir leid tun, jemandem Unannehmlichkeiten zu bereiten. Tun Sie frei, was Sie tun müssen.

Fräulein de Brie

Ja aber.

La Thorilliere

Ich bin ein informeller Mann, sage ich Ihnen, und Sie können wiederholen, was Sie wollen.

Moliere

Sir, diese Damen können Ihnen kaum sagen, dass sie sich wünschten, niemand wäre während dieser Probe hier.

La Thorilliere

Wieso den ? es besteht keine Gefahr für mich.

Moliere

Sir, es ist ein Brauch, den sie befolgen, und Sie werden mehr Freude daran haben, wenn Dinge Sie überraschen.

La Thorilliere

Also werde ich sagen, dass Sie bereit sind.

Moliere

Überhaupt nicht, mein Herr; haben Sie keine Eile, bitte.

 

Szene 3

Moliere, La Grange usw.

Moliere

Ah! Die Welt ist voller unverschämter Menschen! Nun, fangen wir an. Stellen Sie sich also zunächst vor, dass sich die Szene im Vorzimmer des Königs befindet; weil es ein Ort ist, an dem jeden Tag ziemlich angenehme Dinge passieren. Es ist einfach, alle Leute, die Sie wollen, dorthin zu bringen, und Sie können Gründe finden, sogar die Ankunft der Frauen zu genehmigen, die ich Ihnen vorstelle. Die Komödie beginnt mit zwei Marquisen, die sich begegnen. Denke gut daran, dass du, wie ich dir gesagt habe, mit dieser Luft, die die schöne Luft genannt wird, dorthin kommst, deine Perücke kämmst und ein kleines Lied zwischen deinen Zähnen knurrst. La, la, la, la, la, la. Stellt euch also auf, ihr anderen, denn zwei Marquisen brauchen Boden; und sie sind keine Menschen, die ihre Person in einem kleinen Raum halten. Komm schon, rede.

Scheune

„Hallo Marquess. »

Moliere

Mon Dieu, das ist nicht der Ton eines Marquis; es muss etwas höher genommen werden; und die meisten dieser Herren sprechen eine eigentümliche Art zu sprechen, um sich von dem gewöhnlichen zu unterscheiden: "Guten Morgen, Marquis." Also mach es nochmal.

Scheune

„Hallo Marquess.

Moliere

"Oh! Marquis, Ihr Diener.

Scheune

" Was machst du hier ?

Moliere

"Parbleu! Sie sehen: Ich warte darauf, dass all diese Herren die Tür freigemacht haben, um mich dort zu präsentieren.

Scheune

„Kopfblau! was für eine Menschenmenge! Es macht mir nichts aus, dorthin zu gehen, und ich ziehe es vor, als Letzter anzukommen.

Moliere

„Es gibt dort zwanzig Leute, die sehr sicher sind, nicht einzutreten, und die es nicht versäumen, sich zu beeilen und alle Alleen des Tores zu besetzen.

Scheune

„Lassen Sie uns dem Platzanweiser unsere beiden Namen zurufen, damit er uns ruft.

Moliere

"Es ist gut für dich; aber ich möchte nicht von Molière gespielt werden.

Scheune

„Allerdings glaube ich, Marquis, dass Sie es sind, den er in La Critique spielt.

Moliere

" Mir ? Ich bin Ihr Kammerdiener: Sie sind es persönlich.

Scheune

"Oh! Mein Glaube, du bist gut, deinen Charakter auf mich anzuwenden.

Moliere

„Parbleu! Ich finde es angenehm, dass du mir gibst, was dir gehört.

Scheune

„Ha, ha, ha, das ist lustig.

Moliere

„Ha, ha, ha, das ist Possenreißer.

Scheune

" Was ! Sie wollen behaupten, dass Sie nicht der Marquis von La Critique sind?

Moliere

„Es ist wahr, ich bin es. Abscheulich, morbleu! abscheulich! Sahnetorte! Ich bin es, ich bin es, sicher, ich bin es.

Scheune

„Ja, verdammt! du bist es, du musst nicht lachen; undWenn Sie möchten, werden wir wetten und sehen, wer von den beiden Recht hat.

Moliere

„Und was willst du noch wetten?

Scheune

»Ich wette hundert Pistolen, dass Sie es sind.

Moliere

"Und ich, hundert Pistolen, dass du es bist."

Scheune

"Hundert Pistolen in bar?"

Moliere

„Bargeld: neunzig Pistolen auf Amyntas und zehn Pistolen in bar.

Scheune

" Ich will es.

Moliere

" Es ist fertig.

Scheune

„Ihr Geld ist einem großen Risiko ausgesetzt.

Moliere

„Ihres ist gut gewagt.

Scheune

„Wem melden wir uns?

 

Szene 4

Molière, Brécourt, La Grange, Mademoiselle Molière, Mademoiselle du Parc usw.

Moliere

„Hier ist ein Mann, der uns richten wird. Ritter !

Brecourt

" Was ? »

Moliere

Gut. Hier ist der andere, der den Ton eines Marquis annimmt! Habe ich dir nicht gesagt, dass du eine Rolle spielst, in der du natürlich sprechen musst?

Brecourt

Es ist wahr.

Moliere

Na dann los. " Ritter !

Brecourt

" Was ?

Moliere

„Beurteilen Sie uns ein wenig nach einer Wette, die wir abgeschlossen haben.

Brecourt

"Und was?

Moliere

"Wir streiten darüber, wer der Marquis von La Critique de Molière ist: Er hat gewettet, dass ich es bin, und ich habe gewettet, dass er es ist.

Brecourt

„Und ich urteile, dass es weder das eine noch das andere ist. Sie sind beide verrückt, solche Dinge auf sich selbst anwenden zu wollen; und darüber habe ich neulich gehört, wie sich Molière beschwerte, als er mit Leuten sprach, die ihm dasselbe vorwarfen wie Sie. Er sagte, nichts verärgere ihn mehr, als beschuldigt zu werden, auf seinen Porträts jemanden anzuschauen; dass seine Absicht darin besteht, Manieren zu malen, ohne Menschen berühren zu wollen, und dass alle Charaktere, die er darstellt, Charaktere in der Luft und eigentlich Phantome sind, die er nach Belieben kleidet, um die Zuschauer zu erfreuen; dass es ihm sehr leid tun würde, dort jemals jemanden markiert zu haben; und dass, wenn ihn irgendetwas davon abhalten konnte, Komödien zu machen, es die Ähnlichkeiten waren, die man dort immer finden wollte, und von denen seine Feinde schelmisch versuchten, den Gedanken zu unterstützen, ihm bei bestimmten Leuten, an die er nie gedacht hatte, schlechte Dienste zu leisten. Und in der Tat, ich finde, er hat Recht, denn warum sollten Sie, bitte, alle seine Gesten und alle seine Worte anwenden und versuchen, mit ihm Geschäfte zu machen, indem Sie laut sagen: "Er spielt das und das", wenn es Dinge sind das für hundert Leute geeignet ist? Da das Geschäft der Komödie darin besteht, im Allgemeinen alle Fehler der Menschen und hauptsächlich der Männer unseres Jahrhunderts darzustellen, ist es Molière unmöglich, eine Figur zu machen, die niemanden auf der Welt trifft. Und wenn wir ihm vorwerfen müssen, er habe an alle Menschen gedacht, bei denen wir die Fehler finden können, die er malt, so darf er wohl keine Komödien mehr machen. ihm bei bestimmten Leuten schlechte Dienste zu leisten, an die er nie gedacht hatte. Und in der Tat, ich finde, er hat Recht, denn warum sollten Sie, bitte, alle seine Gesten und alle seine Worte anwenden und versuchen, mit ihm Geschäfte zu machen, indem Sie laut sagen: "Er spielt das und das", wenn es Dinge sind das für hundert Leute geeignet ist? Da das Geschäft der Komödie darin besteht, im Allgemeinen alle Fehler der Menschen und hauptsächlich der Männer unseres Jahrhunderts darzustellen, ist es Molière unmöglich, eine Figur zu machen, die niemanden auf der Welt trifft. Und wenn wir ihm vorwerfen müssen, er habe an alle Menschen gedacht, bei denen wir die Fehler finden können, die er malt, so darf er wohl keine Komödien mehr machen. ihm bei bestimmten Leuten schlechte Dienste zu leisten, an die er nie gedacht hatte. Und in der Tat, ich finde, er hat Recht, denn warum sollten Sie, bitte, alle seine Gesten und alle seine Worte anwenden und versuchen, mit ihm Geschäfte zu machen, indem Sie laut sagen: "Er spielt das und das", wenn es Dinge sind das für hundert Leute geeignet ist? Da das Geschäft der Komödie darin besteht, im Allgemeinen alle Fehler der Menschen und hauptsächlich der Männer unseres Jahrhunderts darzustellen, ist es Molière unmöglich, eine Figur zu machen, die niemanden auf der Welt trifft. Und wenn wir ihm vorwerfen müssen, er habe an alle Menschen gedacht, bei denen wir die Fehler finden können, die er malt, so darf er wohl keine Komödien mehr machen. Und in der Tat, ich finde, er hat Recht, denn warum sollten Sie, bitte, alle seine Gesten und alle seine Worte anwenden und versuchen, mit ihm Geschäfte zu machen, indem Sie laut sagen: "Er spielt das und das", wenn es Dinge sind das für hundert Leute geeignet ist? Da das Geschäft der Komödie darin besteht, im Allgemeinen alle Fehler der Menschen und hauptsächlich der Männer unseres Jahrhunderts darzustellen, ist es Molière unmöglich, eine Figur zu machen, die niemanden auf der Welt trifft. Und wenn wir ihm vorwerfen müssen, er habe an alle Menschen gedacht, bei denen wir die Fehler finden können, die er malt, so darf er wohl keine Komödien mehr machen. Und in der Tat, ich finde, er hat Recht, denn warum sollten Sie, bitte, alle seine Gesten und alle seine Worte anwenden und versuchen, mit ihm Geschäfte zu machen, indem Sie laut sagen: "Er spielt das und das", wenn es Dinge sind das für hundert Leute geeignet ist? Da das Geschäft der Komödie darin besteht, im Allgemeinen alle Fehler der Menschen und hauptsächlich der Männer unseres Jahrhunderts darzustellen, ist es Molière unmöglich, eine Figur zu machen, die niemanden auf der Welt trifft. Und wenn wir ihm vorwerfen müssen, er habe an alle Menschen gedacht, bei denen wir die Fehler finden können, die er malt, so darf er wohl keine Komödien mehr machen. wenn das Dinge sind, die für hundert Menschen geeignet sind? Da das Geschäft der Komödie darin besteht, im Allgemeinen alle Fehler der Menschen und hauptsächlich der Männer unseres Jahrhunderts darzustellen, ist es Molière unmöglich, eine Figur zu machen, die niemanden auf der Welt trifft. Und wenn wir ihm vorwerfen müssen, er habe an alle Menschen gedacht, bei denen wir die Fehler finden können, die er malt, so darf er wohl keine Komödien mehr machen. wenn das Dinge sind, die für hundert Menschen geeignet sind? Da das Geschäft der Komödie darin besteht, im Allgemeinen alle Fehler der Menschen und hauptsächlich der Männer unseres Jahrhunderts darzustellen, ist es Molière unmöglich, eine Figur zu machen, die niemanden auf der Welt trifft. Und wenn wir ihm vorwerfen müssen, er habe an alle Menschen gedacht, bei denen wir die Fehler finden können, die er malt, so darf er wohl keine Komödien mehr machen.

Moliere

„Faith, Chevalier, Sie wollen Molière rechtfertigen und unseren Freund hier verschonen.

Scheune

"Gar nicht. Sie schont er, und wir finden andere Richter.

Moliere

" Das ist. Aber sagen Sie mir, Chevalier, glauben Sie nicht, dass Ihr Molière jetzt erschöpft ist und er kein Material mehr finden wird? ?

Brecourt

„Mehr Material? Hey! mein armer Marquis, wir werden ihn immer genug versorgen, und wir gehen kaum den Weg, uns für alles, was er tut und alles, was er sagt, weise zu machen.

Moliere

Warte, wir müssen diesen ganzen Ort mehr markieren. hör mir ein bisschen zu. "Und dafür wird er kein Material mehr finden." – Mehr Stoff? Hey ! mein armer Marquis, wir werden ihm immer genug geben, und wir gehen kaum den Weg, uns über alles, was er tut und sagt, weise zu machen. Glaubst du, er hat in seinen Komödien alle Lächerlichkeit der Menschen ausgeschöpft? Und hat er, ohne das Gericht zu verlassen, nicht immer noch zwanzig Charaktere von Menschen, die er nicht berührt hat? Hat er nicht zum Beispiel die, die die tollsten Freundschaften der Welt schließen und die sich mit dem Rücken zugewandt gegenseitig auseinanderreißen? Hat er nicht diese übermäßigen Schmeichler, diese faden Schmeichler, die ihr Lob ohne Salz würzen, und wessen Schmeicheleien alle eine fade Süße haben, die das Herz derer verletzt, die ihnen zuhören? Hat er nicht diese feigen Höflinge der Gunst, diese perfiden Glücksanbeter, die dich in Wohlstand erzürnen und dich in Schande überwältigen? Gibt es nicht immer Unzufriedene mit dem Hofe, diese nutzlosen Diener, diese fleißigen Unannehmlichkeiten, diese Leute, sage ich, deren Dienste nur als Zudringlichkeit gelten können und die dafür belohnt werden wollen, dass sie den Fürsten zehn Jahre lang besessen haben? Gibt es nicht diejenigen, die alle gleichermaßen liebkosen, die rechts und links ihre Höflichkeit zur Schau stellen und mit denselben Umarmungen und denselben Freundschaftsbekundungen zu jedem rennen, den sie sehen? Sir, Ihr demütigster Diener. „Herr, ich stehe Ihnen zu Diensten. „Bleiben Sie in Kontakt, mein Lieber. — die dich in Wohlstand erzürnen und dich in Schande überwältigen? Gibt es nicht immer Unzufriedene mit dem Hofe, diese nutzlosen Diener, diese fleißigen Unannehmlichkeiten, diese Leute, sage ich, deren Dienste nur als Zudringlichkeit gelten können und die dafür belohnt werden wollen, dass sie den Fürsten zehn Jahre lang besessen haben? Gibt es nicht diejenigen, die alle gleichermaßen liebkosen, die rechts und links ihre Höflichkeit zur Schau stellen und mit denselben Umarmungen und denselben Freundschaftsbekundungen zu jedem rennen, den sie sehen? Sir, Ihr demütigster Diener. „Herr, ich stehe Ihnen zu Diensten. „Bleiben Sie in Kontakt, mein Lieber. — die dich in Wohlstand erzürnen und dich in Schande überwältigen? Gibt es nicht immer Unzufriedene mit dem Hofe, diese nutzlosen Diener, diese fleißigen Unannehmlichkeiten, diese Leute, sage ich, deren Dienste nur als Zudringlichkeit gelten können und die dafür belohnt werden wollen, dass sie den Fürsten zehn Jahre lang besessen haben? Gibt es nicht diejenigen, die alle gleichermaßen liebkosen, die rechts und links ihre Höflichkeit zur Schau stellen und mit denselben Umarmungen und denselben Freundschaftsbekundungen zu jedem rennen, den sie sehen? Sir, Ihr demütigster Diener. „Herr, ich stehe Ihnen zu Diensten. „Bleiben Sie in Kontakt, mein Lieber. — wer kann für Dienste nur Zudringlichkeiten zählen und wer will dafür belohnt werden, dass er zehn Jahre lang den Prinzen besessen hat? Gibt es nicht diejenigen, die alle gleichermaßen liebkosen, die rechts und links ihre Höflichkeit zur Schau stellen und mit denselben Umarmungen und denselben Freundschaftsbekundungen zu jedem rennen, den sie sehen? Sir, Ihr demütigster Diener. „Herr, ich stehe Ihnen zu Diensten. „Bleiben Sie in Kontakt, mein Lieber. — wer kann für Dienste nur Zudringlichkeiten zählen und wer will dafür belohnt werden, dass er zehn Jahre lang den Prinzen besessen hat? Gibt es nicht diejenigen, die alle gleichermaßen liebkosen, die rechts und links ihre Höflichkeit zur Schau stellen und mit denselben Umarmungen und denselben Freundschaftsbekundungen zu jedem rennen, den sie sehen? Sir, Ihr demütigster Diener. „Herr, ich stehe Ihnen zu Diensten. „Bleiben Sie in Kontakt, mein Lieber. — Ich bin für Sie da. „Bleiben Sie in Kontakt, mein Lieber. — Ich bin für Sie da. „Bleiben Sie in Kontakt, mein Lieber. —Erwähnen Sie mich, Sir, als den wärmsten Ihrer Freunde. - Sir, ich freue mich, Sie zu küssen. - Ach! Sir, ich habe Sie nicht gesehen! Tu mir die Gnade, mich zu beschäftigen. Seien Sie überzeugt, dass ich ganz Ihnen gehöre. Du bist der Mann auf der Welt, den ich am meisten verehre. Es gibt niemanden, den ich so sehr ehre wie dich. Ich bitte Sie, es zu glauben. Ich bitte Sie, nicht daran zu zweifeln. - Knecht. "Sehr bescheidener Kammerdiener." Gehen Sie, gehen Sie, Marquis, Molière wird immer mehr Untertanen haben, als er will; und alles, was er bisher berührt hat, ist nur eine Kleinigkeit im Vergleich zu dem, was übrig bleibt. So ungefähr sollte es gespielt werden.

Brecourt

Das ist genug.

Moliere

Fortfahren.

Brecourt

"Hier sind Climène und Élise."

Moliere

Daraufhin kommen Sie beide an. ( zu Mademoiselle du Parc. ) Passen Sie auf, Sie, wie Sie sollten, mit den Hüften zu wackeln und viele Dinge zu tun. Dies wird Sie ein wenig einschränken; aber was soll man da machen? Manchmal muss man gewalttätig sein.

Fräulein Moliere

„Gewiss, Madame, ich habe Sie schon von weitem erkannt, und ich habe an Ihrer Luft deutlich gesehen, dass es niemand anderes sein konnte als Sie.

Fräulein des Parks

„Sehen Sie: Ich komme hierher, um auf die Freilassung eines Mannes zu warten, mit dem ich eine Angelegenheit zu klären habe.

Fräulein Moliere

„Und ich auch. »

Moliere

Meine Damen, hier sind Truhen, die als Sessel dienen.

Fräulein des Parks

„Kommen Sie, Madam, nehmen Sie bitte Platz.

Fräulein Moliere

„Nach Ihnen, Madam. »

Moliere

Gut. Nach diesen kleinen stillen Zeremonien nehmen alle ihren Platz ein und sprechen im Sitzen, mit Ausnahme der Marquisen, die je nach Anliegen mal aufstehen und mal Platz nehmen.natürlich. „Parbleu! Knight, du solltest deine Waffen behandeln.

Brecourt

" Wie ?

Moliere

„Es geht ihnen sehr schlecht.

Brecourt

"Wackelknecht!"

Fräulein Moliere

" Mein Gott ! Madame, wie blendend weiß ist Ihr Teint und Ihre Lippen von überraschend feuriger Farbe!

Fräulein des Parks

"Oh! was sagst du da, gnädige Frau? Schau mich nicht an, ich bin heute am hässlichsten.

Fräulein Moliere

„Hey, Madame, heben Sie Ihren Kopfschmuck etwas an.

Fräulein des Parks

„Fi! Ich bin schrecklich, sage ich Ihnen, und ich habe Angst vor mir selbst.

Fräulein Moliere

" Du bist so hübsch !

Fräulein des Parks

„Punkt, Punkt.

Fräulein Moliere

" Zeige dich.

Fräulein des Parks

"Oh! also bitte!

Fräulein Moliere

"Vielen Dank.

Fräulein des Parks

„Mein Gott nein.

Fräulein Moliere

„Wenn fertig.

Fräulein des Parks

„Du machst mich verzweifelt.

Fräulein Moliere

" Einen Moment.

Fräulein des Parks

„Aha.

Fräulein Moliere

„Entschlossen,du wirst dich zeigen. Wir können nicht aufhören, dich zu sehen.

Fräulein des Parks

„Mein Gott, was bist du für ein seltsamer Mensch! Sie wollen, was Sie wollen.

Fräulein Moliere

"Oh! Madam, Sie haben keinen Nachteil, wenn Sie am helllichten Tag erscheinen, das schwöre ich Ihnen. Die gemeinen Leute, die dafür gesorgt haben, dass du etwas anziehst! Wirklich, ich werde sie jetzt leugnen.

Fräulein des Parks

"Ach! Ich weiß nicht einmal, was es heißt, etwas anzuziehen. Aber wohin gehen diese Damen?

 

Szene 5

Mademoiselle de Brie, Mademoiselle du Parc, Du Croisy, Mademoiselle Hervé, Molière, Brécourt usw.

Fräulein de Brie

„Würde es Ihnen etwas ausmachen, meine Damen, dass wir Ihnen nebenbei die erfreulichsten Neuigkeiten der Welt überbringen. Hier ist Monsieur Lysidas, der uns gerade mitgeteilt hat, dass ein Stück gegen Molière gemacht wurde, das die großen Schauspieler spielen werden.

Moliere

„Es ist wahr, sie wollten, dass ich es lese; und es heißt br. bru. Brossaut, der es geschafft hat.

Du Croisy

„Sir, es trägt den Namen Boursaut; aber um Ihnen das Geheimnis zu verraten, viele Leute haben sich an dieses Werk gewagt, und man muss sich ziemlich hohe Erwartungen daran stellen. Da alle Autoren und alle Schauspieler Molière als ihren größten Feind betrachten, haben wir uns alle zusammengeschlossen, um ihm zu dienen. Jeder von uns hat seinem Porträt einen Pinselstrich gegeben; aber wir achteten sorgfältig darauf, unsere Namen nicht dort anzubringen: es wäre für ihn zu ruhmreich gewesen, in den Augen der Welt den Bemühungen aller Parnassos zu erliegen; und um seine Niederlage noch schändlicher zu machen, wollten wir einen Autor ohne Ruf wählen.

Fräulein des Parks

"Was mich betrifft, ich gestehe Ihnen, dass ich alle erdenklichen Freuden daran habe.

Moliere

" Und ich auch. Beim Sambleu! der Spötter wird verspottet; er wird an seinen Fingern haben, mein Glaube!

Fräulein des Parks

„Es wird ihn lehren, alles persiflieren zu wollen. Wie ? dieser unverschämte will nicht, dass frauen witz haben? Er verurteilt all unsere erhabenen Äußerungen und behauptet, dass wir immer bodenständig sprechen.

Fräulein de Brie

„Sprache ist nichts; aber er tadelt alle unsere Anhaftungen, wie unschuldig sie auch sein mögen; und wenn er davon spricht, ist es kriminell, Verdienste zu haben.

Fräulein du Croisy

„Das ist unerträglich. Es gibt keine Frau, die mehr tun kann. Warum lässt er unsere Männer nicht in Ruhe, ohne ihnen die Augen zu öffnen und sie auf Dinge aufmerksam zu machen, die ihnen nicht bewusst sind?

Fräulein Bejart

„Pass für all das; aber er verspottet sogar gute Frauen, und dieser böse Witz gibt ihnen den Titel ehrlicher Teufelinnen.

Fräulein Moliere

"Er ist ein Unverschämter. Er muss ganz betrunken davon sein.

Du Croisy

„Die Darstellung dieser Komödie, Madame, muss unterstützt werden, und die Schauspieler des Hotels.

Fräulein des Parks

„Mein Gott, lass sie nichts befürchten. Ich garantiere ihnen den Erfolg ihres Spiels, Körper für Körper.

Fräulein Moliere

„Sie haben Recht, Madame. Zu viele Menschen sind daran interessiert, sie schön zu finden. Ich überlasse es Ihnen, darüber nachzudenken, ob all diejenigen, die glauben, von Molière verspottet zu werden, nicht die Gelegenheit nutzen werden, sich an ihm zu rächen, indem sie dieser Komödie Beifall spenden.

Brecourt

"Ohne Zweifel ; und was mich betrifft, ich antworte für zwölf Marquisen, sechs Kostbare, zwanzig Koketten und dreißig Hahnreie, die es nicht versäumen werden, in die Hände zu klatschen.

Fräulein Moliere

„In Kraft. Warum all diese Leute beleidigen, und besonders die Cuckolds, die die besten Menschen der Welt sind?

Moliere

„Beim Sambleu! Mir wurde gesagt, dass sie ihn und alle seine Komödien auf feine Weise beschmieren werden, und dass Schauspieler und Autoren, von der Zeder bis zum Ysop, teuflisch gegen ihn aufgehetzt sind.

Fräulein Moliere

„Das steht ihm sehr gut. Warum macht er schlechte Theaterstücke, die sich ganz Paris ansieht, und wo er Menschen so gut malt, dass jeder sie kennt? Was ist mit Komödien wie denen von Monsieur Lysidas? Er hätte niemanden gegen sich und alle Autoren würden gut über ihn sprechen. Solche Komödien haben zwar nicht diese große Menschenmenge; aber andererseits sind sie immer gut geschrieben, niemand schreibt gegen sie, und alle, die sie sehen, wollen sie unbedingt schön finden.

Du Croisy

„Es ist wahr, dass ich den Vorteil habe, mir keine Feinde zu machen, und dass alle meine Arbeiten die Zustimmung der Gelehrten haben.

Fräulein Moliere

„Du tust gut daran, mit dir selbst zufrieden zu sein. Das ist mehr wert als all der Applaus des Publikums und als alles Geld, das bei Molières Stücken zu gewinnen war. Was macht es Ihnen aus, dass die Leute zu Ihren Komödien kommen, sofern sie von Ihren Kollegen genehmigt werden?

Scheune

„Aber wann spielen wir Das Porträt des Malers?

Du Croisy

" Ich weiß nicht ; aber ich bereite mich hart darauf vor, als Erster in den Reihen zu erscheinen, zu schreien: "Das ist schön!" »

Moliere

„Und ich auch, parbleu!

Scheune

"Und ich auch, Gott schütze mich!

Fräulein des Parks

„Was mich betrifft, ich werde mit meiner Person bezahlen, wie es sein sollte; und ich antworte mit einer Tapferkeit der Zustimmung, die alle feindlichen Urteile in die Flucht schlagen wird. Es ist in der Tat das Mindeste, was wir tun sollten, als den Rächer unserer Interessen mit unserem Lob zu unterstützen.

Fräulein Moliere

„Das ist sehr gut gesagt.

Fräulein de Brie

"Und was wir alle tun müssen."

Fräulein Bejart

" Sicherlich.

Fräulein du Croisy

" Ohne Zweifel.

Frau Herve

„Keine Chance für diesen Menschenfälscher.

Moliere

„Glaube, Chevalier, mein Freund, dein Molière wird sich verstecken müssen.

Brecourt

„Wer, er? Ich verspreche Ihnen, Marquis, dass er beabsichtigt, ins Theater zu gehen und mit allen anderen über das Porträt zu lachen, das man von ihm gemacht hat.

Moliere

„Parbleu! daher wird er dort mit den Zahnspitzen lachen.

Brecourt

"Geh, geh, vielleicht findet er mehr zu lachen, als du denkst." Mir wurde das Zimmer gezeigt; und da alles, was angenehm ist, tatsächlich die Ideen sind, die von Molière genommen worden sind, wird die Freude, die dies geben kann, ihm zweifellos nicht missfallen; weil, für den Ort, wo wirbestrebt, es zu schwärzen, bin ich am meisten getäuscht in der Welt, wenn das von irgendjemandem gebilligt wird; und was all die Leute betrifft, die sie versucht haben, gegen ihn zu animieren, was er tut, sagen sie, Porträts, die zu ähnlich sind, abgesehen davon, dass es sehr unanständig ist, kann ich mir nichts Lächerlicheres und Schlechteres vorstellen wieder aufgenommen; und ich hatte bis jetzt nicht gedacht, dass es ein Thema für einen Schauspieler ist, Männer zu gut darzustellen.

Scheune

„Die Schauspieler haben mir gesagt, dass sie auf die Antwort warten, und das.

Brecourt

„Auf die Antwort? Nun, ich würde ihn für einen großen Verrückten halten, wenn er sich die Mühe machen würde, auf ihre Beschimpfungen zu antworten. Jeder weiß zur Genüge, von welchem ​​Motiv er ausgehen kann; und die beste Antwort, die er ihnen geben kann, ist eine Komödie, die wie alle ihre anderen erfolgreich ist. Dies ist der wahre Weg, sich richtig an ihnen zu rächen; und nach dem Humor, in dem ich sie kenne, bin ich sehr sicher, dass ein neues Stück, das ihnen die Welt nehmen wird, sie viel mehr ärgern wird als alle Satiren, die man über ihre Person machen könnte.

Moliere

„Aber Ritter. »

Fräulein Bejart

Gestatten Sie mir, die Probe kurz zu unterbrechen. Willst du dass ich es dir sage? Wenn ich an deiner Stelle gewesen wäre, hätte ich die Dinge anders vorangetrieben. Jeder erwartet eine energische Antwort von Ihnen; und nach der Art und Weise, wie mir gesagt wurde, dass Sie in dieser Komödie behandelt wurden, hatten Sie das Recht, alles gegen die Schauspieler zu sagen, und Sie sollten keinen verschonen.

Moliere

Ich bin wütend, dich so reden zu hören; und das ist eure Manie, ihr Frauen. Sie möchten, dass ich zuerst gegen sie Feuer fang, und dass ich nach ihrem Beispiel schnell in Beschimpfungen und Beleidigungen ausbrechen würde. Welch schöne Ehre könnte ich daraus ziehen, und welch großen Ärger würde ich ihnen bereiten! Haben sie sich nicht bereitwillig auf solche Dinge vorbereitet? Und als sie überlegten, ob sie The Painter's Portrait aufführen sollten, fürchteten einige eine VergeltungHaben nicht einige geantwortet: "Lass ihn uns alle Beleidigungen heimzahlen, die er will, vorausgesetzt, wir verdienen Geld?" Ist das nicht das Zeichen einer Seele, die sehr empfindsam für Scham ist? Und würde ich mich nicht an ihnen rächen, indem ich ihnen gebe, was sie bekommen wollen?

Fräulein de Brie

Sie haben sich jedoch laut über drei oder vier Worte beschwert, die Sie in La Critique und in Ihren Précieuses über sie gesagt haben.

Moliere

Es ist wahr, diese drei oder vier Worte sind sehr anstößig, und sie haben guten Grund, sie zu zitieren. Komm schon, komm schon, das ist es nicht. Der größte Schaden, den ich ihnen zugefügt habe, besteht darin, dass ich das Glück hatte, ihnen etwas mehr zu gefallen, als ihnen lieb war; und ihr ganzer Prozess, seit wir nach Paris gekommen sind, hat zu sehr geprägt, was sie berührt. Aber lassen Sie sie tun, was sie wollen; all ihre Unternehmungen brauchen mich nicht zu beunruhigen. Sie kritisieren meine Stücke: um so besser; und Gott bewahre mich davor, jemals das zu tun, was ihnen gefällt! Das wäre ein schlechter Deal für mich.

Fräulein de Brie

Es macht jedoch keine große Freude, seine Werke zerrissen zu sehen.

Moliere

Und was geht es mich an? Habe ich von meiner Komödie nicht alles bekommen, was ich wollte, da sie das Glück hatte, den erhabenen Leuten zu gefallen, denen ich besonders zu gefallen versuche? Habe ich nicht Grund, mit seinem Schicksal zufrieden zu sein, und kommen nicht alle ihre Vorwürfe zu spät? Bin ich es, bitte, der jetzt zählt? Und wenn Sie ein erfolgreiches Stück angreifen, greifen Sie damit nicht eher das Urteil derer an, die es genehmigt haben, als die Kunst der Person, die es gemacht hat?

Fräulein de Brie

Nun, ich hätte diesen kleinen Monsieur l'auteur gespielt, der sich mit dem Schreiben gegen Leute versucht, die nicht an ihn denken.

Moliere

Sie sind verrückt. Was für ein schönes Thema, um den Hof als Monsieur Boursaut zu unterhalten! Ich würde gerne wissen, wie wir es anpassen könnten, um es angenehm zu machen, und ob es, wenn wir es in ein Theater bringen, glücklich genug wäre, die Leute zum Lachen zu bringen.die Welt. Es wäre eine zu große Ehre für ihn, vor einer erhabenen Versammlung gespielt zu werden: er würde nichts Besseres verlangen: und er greift mich mit Freude des Herzens an, um sich in irgendeiner Weise zu melden. Er ist ein Mann, der nichts zu verlieren hat, und die Schauspieler haben ihn nur auf mich losgelassen, um mich in einen törichten Krieg zu verwickeln und mich durch diesen Kunstgriff von den anderen Arbeiten abzulenken, die ich zu tun habe; und doch sind Sie einfach genug, um in diesem Panel alles zu geben. Aber trotzdem werde ich meine Aussage öffentlich machen. Ich erhebe nicht den Anspruch, auf all ihre Kritiken und Gegenkritiken zu antworten. Dass sie alle Übel der Welt über meine Stücke sagen, stimme ich zu. Lass sie sie nach uns ergreifen, sie wie einen Mantel umstülpen, um sie auf ihr Theater zu legen, und versuchen, das Vergnügen auszunutzen, das dort gefunden wird, und von einem kleinen Glück, das ich habe, stimme ich zu: sie brauchen es, und ich würde sehr gerne zu ihrem Lebensunterhalt beitragen, vorausgesetzt, sie sind zufrieden mit dem, was ich ihnen mit Anstand schenken kann. Höflichkeit muss Grenzen haben; und es gibt Dinge, über die weder die Zuschauer noch die, über die wir sprechen, lachen. Ich überlasse ihnen gerne meine Werke, mein Gesicht, meine Gesten, meine Worte, meinen Tonfall und meine Art zu rezitieren, um mit ihnen zu tun und zu sagen, was sie wollen, wenn sie irgendeinen Vorteil daraus ziehen können. : Das bin ich nicht gegen alle diese Dinge, und ich werde erfreut sein, wenn es die Welt erfreuen kann. Aber indem sie ihnen all das überlassen, müssen sie mir die Gnade erweisen, den Rest mir zu überlassen und Angelegenheiten von der Art derjenigen nicht zu berühren, von denen mir gesagt wurde, dass sie mich in ihren Komödien angreifen.

Fräulein Bejart

Aber endlich.

Moliere

Aber egal, du würdest mich verrückt machen. Reden wir nicht mehr darüber; wir amüsieren uns, indem wir Reden halten, anstatt unsere Komödie zu proben. Wo waren wir ? Ich erinnere mich nicht.

Fräulein de Brie

Du warst genau dort.

Moliere

Mein Gott ! Ich höre ein Geräusch: Der König kommt bestimmt; und ich sehe, dass wir keine Zeit haben werden, darüber hinauszugehen. Das ist es, was Spaß macht. Oh gut ! Also mach den Rest so gut du kannst.

Fräulein Bejart

Bei meinem Glauben, Angst packt mich, und ich kann nicht gehen und meine Rolle spielen, wenn ich sie nicht vollständig wiederhole.

Moliere

Wie kannst du nicht gehen und deine Rolle spielen?

Fräulein Bejart

Nein.

Fräulein des Parks

Ich auch nicht meins.

Fräulein de Brie

Ich auch nicht.

Fräulein Moliere

Ich auch nicht.

Frau Herve

Ich auch nicht.

Fräulein du Croisy

Ich auch nicht.

Moliere

Also, was gedenkst du zu tun? Lachen Sie mich alle aus?

 

Szene 6

Béjart, Molière, Mademoiselle du Parc usw.

Bejart

Meine Herren, ich komme, um Sie zu warnen, dass der König gekommen ist und darauf wartet, dass Sie beginnen.

Moliere

Ah! Sir, Sie sehen mich im größten Schmerz der Welt, ich bin verzweifelt, während ich zu Ihnen spreche! Hier sind Frauen, die Angst haben und sagen, dass sie ihre Rollen proben müssen, bevor sie anfangen. Wir bitten, bitte, noch einen Moment. Der König ist freundlich, und er weiß sehr gut, dass die Sache übereilt war.Hey! Bitte versuchen Sie sich zu erholen, fassen Sie Mut, ich bitte Sie.

Fräulein des Parks

Du musst dich entschuldigen.

Moliere

Wie entschuldige ich mich?

 

Szene 7

Molière, Mademoiselle Béjart, Bausatz etc.

Ein notwendiges

Meine Herren, fangen Sie an.

Moliere

Jetzt, Herr. Ich glaube, ich werde wegen dieses Falls den Verstand verlieren, und...

 

Szene 8

Molière, Mademoiselle Béjart, eine weitere notwendige usw.

Andere benötigt

Meine Herren, fangen Sie an.

Moliere

In einem Moment, mein Herr. Und was dann? willst du, dass ich den Affront habe? ?

 

Szene 9

Molière, Mademoiselle Béjart, eine weitere notwendige usw.

Andere benötigt

Meine Herren, fangen Sie an.

Moliere

Ja, Sir, wir gehen. Hey! Wie viele Menschen feiern und kommen und sagen: "Fang an", denen der König nicht befohlen hat!

Szene 10

Molière, Mademoiselle Béjart, eine weitere notwendige usw.

Andere benötigt

Meine Herren, fangen Sie an.

Moliere

Das ist es, Herr. Was ? soll ich Verwirrung ernten. ?

 

Szene 11

Béjart, Molière usw.

Moliere

Sir, Sie kommen, um uns zu sagen, dass wir anfangen sollen, aber.

Bejart

Nein, meine Herren, ich komme, um Ihnen zu sagen, dass dem König mitgeteilt wurde, in welcher Schwierigkeit Sie sich befinden, und dass er aus besonderer Freundlichkeit Ihre neue Komödie auf ein anderes Mal verschiebt und für heute zufrieden ist. der erste, den du geben kannst.

Moliere

Ah! Sir, Sie erwecken mich wieder zum Leben! Der König schenkt uns die größte Gnade der Welt, uns Zeit für das zu geben, was er sich gewünscht hat, und wir alle werden ihm für die außerordentliche Freundlichkeit danken, die er uns erweist.

 

 

 

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